Dictionnaire médical

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EHRLICH Paul

Biographie Médecin et biologiste allemand, né le 14 mars 1854 à Strehlen (Haute Silésie), mort le 20 août 1915 à Homburg. Il a fait ses études de médecine à Breslau, Strasbourg, Leipzig et Breslau, où il a travaillé sur les colorations cellulaires. On lui doit notamment les adjectifs acidophile, basophile et neutrophile . Il obtient son doctorat de médecine en 1978 et devient l'assistant du Pr. Frerichs à la Berlin Medical Clinic et y devient médecin chef. Continuant ses travaux sur la coloration des tissus, il découvre en 1882 la coloration du bacille de Koch par la fuchsine, permettant ainsi un diagnostic rapide de la tuberculose. En 1885, il publie Das Sauerstoff-Bedürfnis des Organismus, important traité sur les besoins de l’organisme en oxygène, et établit les bases de l'immunologie. Nommé professeur à l’université de Berlin (1887), il doit interrompre son activité ; s’étant accidentellement inoculé le bacille de Koch, il va se soigner en Égypte. De retour à Berlin, en 1890, il entre à l’Institute for Infectious Diseases, dirigé par Robert Koch. Il établit une classification des globules blancs en fonction de leurs caractères tinctoriaux et arrive ainsi à distinguer les anémies des diverses leucémies (Farbenanalytische Untersuchungen zur Histologie und Klinik des Blutes , 1891; Anaemia , 1898). Il ouvre une voie nouvelle dans les recherches anticancéreuses et hématologiques. En 1899, il prend la direction du Royal Institute of Experimental Therapy, qui vient de s'installer à Frankfurt. Il poursuit sur les bords du Main ses recherches sur les toxines bactériennes et les antitoxines qu’il prépare avec la ricine, la robine et l’abrine: il en déduit une méthode de titrage des antitoxines, et en tire les lois de l’immunité humorale, base de l’immunologie actuelle. Sachant que la plupart des colorants se fixent sur les micro-organismes et les tuent, il utilise les matières colorantes à des fins thérapeutiques. Cette idée se révéla partiellement féconde dans le traitement des trypanosomiases par le rouge trypan (Ehrlich, Hata et Bertheim). En 1909, il découvre le traitement de la syphilis par les composés arsenicaux (Salvarsan ou 606). Cette découverte lui vaut un triomphe mondial. Le Georg Speyer Institut se consacre alors à la fabrication du Salvarsan et à l’étude de ses effets. Quelques échecs thérapeutiques engagent Ehrlich à perfectionner le 606 et à synthétiser, en 1912, une substance moins toxique et plus active, le Néosalvarsan ou 912; ce médicament, base du traitement spécifique de la syphilis jusqu’en 1945, a été supplanté par la pénicilline. On peut considérer Ehrlich comme le père de la chimiothérapie.

© Georges Dolisi
 
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