Dictionnaire médical

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Cancer de la prostate

Cancérologie, andrologie - N. m. Du latin cancer crabe. Le cancer de la prostate ne doit pas être confondu avec l'adénome de la prostate, qui se traduit par une hypertrophie de cette glande avec comme conséquence immédiate une difficulté mictionnelle ou dysurie (les urines sont émises en petites quantités, donc fréquemment). Actuellement, le cancer de la prostate est en 2e position parmi les cancers de l'homme (12 000 nouveaux cas par an). C'est un adénocarcinome qui naît souvent en plusieurs points de la prostate, puis envahit par métastases les graisses et les organes voisins : vessie, vésicules séminales, ganglions pelviens, squelette. Les cancérologues distinguent habituellement deux formes de cancers de la prostate : une forme dite "occulte", qui n'est détectée chez des hommes âgés que lors d'un examen microscopique du tissu prostatique et qui ne se déclare pratiquement jamais, et une forme "clinique" avec des symptômes.

La mise en évidence au laboratoire repose sur plusieurs tests :

* La phosphatase acide prostatique (PAP), d'autant plus augmentée que les métastases ont atteint les viscères et les os - cette recherche est aujourd'hui pratiquement abandonnée au profit d'autres tests.

* L'antigène spécifique de la prostate (ASP ou PSA), protéine produite uniquement par le tissu prostatique, mais qui n'est pas absolument spécifique d'un cancer, car on note aussi une augmentation dans l'adénome prostatique.

* Le score de Gleason (ou grading de Gleason) : c'est une étude histologique du tissu prostatique qui est basé sur le degré de différenciation des cellules tumorales (comparaison avec les cellules normales) et le nombre de mitoses, c'est-à-dire de cellules en division. Ce score varie de 2 à 10 et détermine 5 groupes de tumeurs prostatiques.

* Très récemment (publication en juin 2002), un test sanguin basé sur la concentration sanguine de 2 marqueurs permet d'indiquer l'agressivité des cancers de la prostate : il s'agit de la cathepsine B (CB) et de la stéfine A (SA). Si le rapport CB / SA est supérieur à 1, l'invasion ganglionnaire pelvienne par les métastases est avancée. L'intérêt de ce test, s'il est pratiqué de façon précoce est de pouvoir ajuster très tôt le traitement.

D'autres examens complémentaires permettent de confirmer la présence d'un cancer de la prostate : la radiographie montre des zones de condensation osseuse caractéristiques, le toucher rectal permet de localiser un noyau dur, l'échographie par voie endorectale montre une structure de densité différente, des biopsies examinées au laboratoire mettent en évidence des cellules cancéreuses.

Les traitements sont différents selon le stade de la tumeur.

* Si le cancer est localisé : prostatectomie (ablation de la prostate) et excision des ganglions voisins, radiothérapie, éventuellement curiethérapie par insertion de grains d'iode radioactive directement dans la prostate.

* Si le cancer a produit des métastases, suppression des hormones mâles car ce cancer est hormonosensible, par castration (suppression des testicules) ou administration de LH (hormone lutéinisante) qui a un effet antiandrogène, ou d'oestrogènes, chimiothérapie. Dans un communiqué du 19 juin 2003, l'INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) présente l'Ablatherm®, appareil qui produit des ultrasons de haute intensité. Une sonde endorectale permet en même temps de visualiser la prostate et de traiter la zone ciblée. La destruction se fait par tirs successifs (environ 500) contrôlés par ordinateur. Ces ultrasons focalisés de haute intensité produisent une température de 80 à 100° C au point d'impact et détruisent, par nécrose de coagulation, la zone ciblée avec une grande précision, sans léser les tissus voisins. Le traitement ne comporte qu'une seule séance, d'une durée de 1 à 3 heures et se fait sous ALR (anesthésie locorégionale). Les patients concernés sont essentiellement ceux pour lesquels la chirurgie n'est pas possible ou ne serait pas une bonne solution. En juin 2002, ce sont plus de 2000 patients qui ont ainsi été traités en Europe, dont environ 400 à l'hôpital Édouard Herriot de Lyon.

* Le 18 octobre 2003, une équipe anglaise annonce la mise au point d'un vaccin capable de réduire la tumeur. Un tiers des patients soignés ont bien réagi et ce vaccin devrait, après des tests à l'échelle mondiale, être commercialisé dans 2 ans. Il ne s'agit pas en fait d'un vaccin "classique", puisqu'il ne sert pas à la prévention, mais son rôle est de stimuler le système immunitaire. Chez les patients testés, la tumeur n'a plus progressé.

© Georges Dolisi
 
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