Médecine biologique, épidémiologie et santé publique N. f. * vario : du latin varius {vari(o)-}, varié, nuancé, tacheté ; * iole : du suffixe latin -iola, -iolae , servant à former des noms à valeur diminutive. [Angl. : Small-pox, smallpox, ] Les premières descriptions connues de la variole remontent au 4ème siècle après Jésus-Christ en Chine et au 10ème siècle en Asie du sud-ouest. La maladie fut importée en Occident au début du 16ème siècle. Vers la fin du 18ème siècle en Europe, environ 400 000 personnes mouraient chaque année de la variole. Elle est ainsi devenue au 18e et 19e siècle la plus redoutée de toutes les maladies, la grande terreur appelée aussi "petite vérole". Le premier procédé de prévention de la variole a été la « variolisation », cest à dire que lon inoculait à des sujets sains du pus provenant de lésions dun malade atteint de variole. En 1798, le médecin anglais Edward Jenner publie les résultats de son expérience du 14 mai 1796 au cours de laquelle il pratiqua la première vaccination "officielle" sur un jeune garçon de 8 ans auquel on inocula la variole à deux reprises sans succès. (la « vaccinifère » - individu porteur de pustules de vaccine ou de variole et dont on prélève le pus pour en préparer le vaccin antivariolique - était une jeune paysanne qui sétait inoculée le cowpox en trayant les vaches). Il a démontré l'existence d'une immunité croisée entre le virus du cowpox et celui de la variole et établi ainsi empiriquement les preuves irréfutables de la prévention de la variole par le cowpox. Edward Jenner avait constaté que les vachers qui contractaient une maladie courante de la vache appelée cowpox résistaient aux épidémies désastreuses de variole. Ce vaccin s'est montré très efficace et a permis l'éradication de la maladie dans le monde entier. - Le 29 octobre 1979 , l'OMS déclara la variole éradiquée de la surface de la terre (1er jour sans variole). La vaccination fût interrompue le 8 mai 1980. - La vaccination antivariolique n'est plus pratiquée en France depuis 1979. Les rappels ne le sont plus depuis 1984. On arrêta de produire le vaccin "Dryvax". - Le 30 juin 1999, l'OMS a fixé un délai pour la destruction totale de tous les stocks de virus estimant que la conservation des souches virales était dangereuse car si des terroristes s'en emparaient, ils pourraient déclencher une véritable pandémie. - Le virus de la variole est aujourd'hui conservé au centre de contrôle des maladies d'Atlanta (États-Unis) et dans un centre de recherche russe, à Novossibirsk. La France n'en dispose plus depuis l'an dernier, mais il n'est pas exclu que certains pays aient conservé la souche. La variole se transmet par contagion directe par voie aérienne, et indirecte par les croûtes. Incubation : 7 à 17 jours. Symptômes : fièvre élevée, invasion brutale : puis éruption généralisée de pustules qui s'ulcèrent et se couvrent de croûtes persistantes. Complications : encéphalite, surinfection microbienne. Séquelles : cicatrices indélébiles. Traitement : Méthisazone, gammaglobulines humaines. Prévention : maladie quarantenaire, isolement des malades et suspects.Varioleux. Variolique Le BEH n°24/1997 (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) expose une étude intéressante sur des cas de transmission de poxvirus simien, proche de la variole, à lhomme. On peut se poser la question dun retour à la vaccination par le virus de la vaccine pour assurer la protection contre des zoonoses proches de la variole. Varioleux : adj. qui se rapporte à la variole ou qui caractérise une personne atteinte de variole. Variolique : adj. qui se rapporte à la variole.