| Cardiologie, phlébologie, chirurgie cardiaque et vasculaire N. f. valv(o)-, valvul(o)- : du latin valva {valv(o)-, valve}, battant de porte ; * ule : du latin ulus, a, um , suffixe diminutif ; en anatomie, relatif aux valvules cardiaques ou veineuses ; * -pathie : du grec pathos {-pathie, -pathique, -pathe, patho-}, souffrance, changement accidentel. [Angl. : Valvular stenosis] Le terme valvulopathie s'applique plus spécifiquement aux dysfonctionnements des valvules (ou valves) cardiaques. Les valvulopathies ont des causes variées : malformations congénitales, rhumatisme articulaire aigu (cause inflammatoire), endocardite infectieuse qui se traduit par une infection de l'endocarde et des valves, dégénérescence "normale" liée au grand âge, ischémie -déficit d'oxygénation du muscle cardiaque - résultant d'une athérosclérose. Les principaux types de valvulopathies : * Rétrécissement valvulaire : il empêche la valvule de s'ouvrir complètement pendant la systole (phase de contraction du cur) mais aussi pendant la diastole (phase de repos et de remplissage), ce qui provoque un passage insuffisant du sang ou un remplissage incomplet du cur et, pas conséquence, une oxygénation insuffisante de tous les organes. * Insuffisance valvulaire : une ou plusieurs valvules ne se ferment pas de façon étanche : valvules artérielles aortique et pulmonaire pendant la diastole (le sang revient des artères vers les ventricules), valvules tricuspide et mitrale pendant la systole (pendant la contraction des ventricules, une partie du sang retourne dans les oreillettes). Les principaux signes ou symptômes d'une valvulopathie sont : l'endocardite par propagation à partir d'un foyer infectieux, des troubles du rythme, des malaises cardiaques avec éventuellement un angor [* angino : du latin angina, angere : étrangler. L'angine est une condition souvent caractérisée par des douleurs ou de l'inconfort dans la poitrine qui sont attribuables à une diminution soudaine du flux sanguin vers le cur. La douleur se fait surtout sentir dans la poitrine, sous le sternum, mais elle peut s'étendre vers le cou et les bras. Elle disparaît habituellement après quelques minutes de repos. Les crises d'angine surviennent fréquemment durant des périodes d'activités physiques accrues ou de stress émotionnel lorsque le cur doit battre plus rapidement que d'habitude. L'angine ne constitue pas une maladie en soi, mais un symptôme d'une maladie sous-jacente des artères, habituellement une maladie cardiaque. Dans les cas graves, l'angine peut conduire à la crise cardiaque.] A l'imagerie médicale, les cavités du cur apparaissent hypertrophiées et leurs parois sont épaissies, toujours en amont de la valvulopathie. Sans traitement, l'évolution se fait généralement vers une insuffisance cardiaque "globale". Dans les cas mineurs, une surveillance médicale suffira, avec prise d'antibiotiques avant et après une intervention dentaire ou toute autre intervention sur un foyer infectieux, pour éviter la pénétration de germes dans la circulation sanguine et l'apparition d'une endocardite. Pour les formes plus graves, les cardiologues et les chirurgiens peuvent pratiquer une valvuloplastie médicale (du grec plassein [plast(o)-, -plaste, -plastie], façonner ou intervention modifiant les formes ou les rapports des organes) qui a pour but d'élargir un éventuel rétrécissement valvulaire (en général la valve mitrale) par un ballonnet gonflé à forte pression pendant quelques secondes, au bout d'une sonde. La valvuloplastie chirurgicale peut aussi constituer, selon les cas, en un traitement chirurgical plus lourd : sous CEC (circulation extracorporelle), le chirurgien peut ôter un fragment de la valvule, ou raccourcir les cordages qui retiennent la valvule pendant la systole et l'empêchent de se retourner, ou placer un anneau qui remodèle l'orifice, voire placer une valvule de synthèse. Cette opération lourde nécessite un séjour relativement long en milieu hospitalier et une rééducation à l'effort. Schéma : Le cur en vue extérieure antérieure. © Georges Dolisi |