Bactériologie, médecine biologique, vénérologie N. m. * trachome : du grec trakhôma, rudesse, aspérité (du fait que la conjonctive devient granuleuse dans le trachome) Cette chlamydiose envahit progressivement tous les pays et se révèle aujourd'hui comme la plus répandue des MST. Les Chlamydia trachomatis envahissent les cellules de la muqueuse de l'urètre, du col de l'utérus, de la muqueuse rectale, mais aussi les cellules de la paupière en provoquant le trachome, voir ci-dessous. Chlamydia t. est responsable de la maladie de Nicolas-Favre ou lymphogranulomatose vénérienne, dont la déclaration est obligatoire et s'associe souvent avec le gonocoque. Dans cette maladie, un chancre génital apparaît quelques jours après la contamination et se complique d'une inflammation des ganglions lymphatiques environnants. Le problème de cette maladie est qu'elle reste souvent asymptomatique pendant 1 à 4 semaines, parfois plus et que, pendant ce délai, les malades sont extrêmement contagieux. - Chez l'homme : urétrite (inflammation de l'urètre) subaiguë avec brûlures et sécrétions matinales. Les complications sont fréquentes : inflammation du gland, de l'épididyme, de la prostate. - Chez la femme : pertes blanchâtres, parfois saignements en-dehors des règles, douleurs inflammatoires du cervix (c'est le col de l'utérus). Le risque majeur de cette infection est la stérilité par atteinte des trompes (salpingite), notée dans près de 50% des cas car de nombreuses femmes contaminées ne ressentent aucun des symptômes décrits. A noter que la contamination au nourrisson est possible. - Complications possibles : le syndrome de Fiessinger, Leroy, Reiter, avec conjonctivites, douleurs articulaires, lésions cutanées et viscérales. Cette chlamydiose se traite par une antibiothérapie d'une vingtaine de jours en moyenne, à base de tétracyclines et de macrolides.