| Gynécologie, anatomopathologie N. f. * synéchie : du grec sunekhein, être avec, de sun, avec et ékhein : tenir, traduit la notion d'adhérence pathologique ; * utérus, utérine : du latin uterus {utér(o)-, -utérin}, relatif à lutérus, organe de gestation chez la femme. Une synéchie de l'utérus ou synéchie utérine est une adhérence pathologique qui se produit dans l'utérus. Elle apparaît souvent après un traumatisme ou une intervention chirurgicale agressive ou abrasive sur un utérus gravide, comme une endomètrectomie par curetage, une aspiration, toute révision de l'utérus après une fausse couche, entre autres. Selon l'endroit de l'utérus où se forme une synéchie, les gynécologues leur donnent les dénominations suivantes. * Synéchie corporéale de l'utérus ou synéchie centro-utérine. L'adjectif corporéal caractérise ce qui a trait au corps d'un organe et en particulier de l'utérus. Cette forme de synéchie se produit dans le corps même de l'utérus, généralement au-dessus de l'isthme - voir le schéma. Comme c'est indiqué ci-dessus, elle apparaît comme une suite traumatique ou chirurgicale après un traitement d'endomètrectomie, d'ablation d'une tumeur... sur un utérus gravide. Une telle synéchie peut empêcher la rencontre des gamètes ou la nidation (implantation de l'embryon dans l'endomètre) et être à l'origine d'une infertilité. * Synéchie intracervicale. Du latin cervix, cervicis [cervic(o)-], relatif au cou, à la nuque ou au col (utérus, vessie, fémur). Il s'agit donc d'une synéchie qui se produit à l'intérieur du col de l'utérus et qui peut empêcher l'évacuation du flux menstruel, mais aussi le passage des spermatozoïdes. Les causes probables sont les mêmes que celles décrites ci-dessus et le traitement est généralement chirurgical. * Synéchie cornuale de l'utérus. L'adjectif cornuale caractérise les 2 cornes de l'utérus, zones supérieures latérales de l'utérus qui correspondent aux jonctions de la cavité utérine avec les 2 trompes de Fallope. Comme pour les cas précédents, une synéchie à cet emplacement peut être une cause majeure d'infertilité. © Georges Dolisi |