Neurologie N. m. * syndrome : du grec sundromê , concours, réunion ; ensemble des symptômes qui caractérisent une maladie ; * pariétal : du latin paries, parietis {pariét(o)-, -pariétal}, paroi, muraille ; relatif aussi aux 2 os qui forment les côtés et la voûte du crâne. Le syndrome pariétal résulte d'une lésion située dans le lobe pariétal du cerveau et se traduit essentiellement par une pathologie neurologique nommée astéréognosie, c'est-à-dire l'impossibilité de distinguer les formes des objets par le seul toucher. Le malade est désorienté, n'a plus la même perception de son corps et ses gestes ne sont plus adaptés aux différentes situations. La lésion pariétale étant généralement unilatérale, les symptômes ne touchent que le côté controlatéral. D'autres manifestations peuvent survenir dans le syndrome pariétal, comme l'apraxie (1), l'ataxie (2), l'hypotonie musculaire (3), entre autres. (1) Apraxie : N. f. * a : du préfixe « a » (an- devant une voyelle ou h muet) : privatif, signifie « sans » ou « arrêt » ou « absence de » ; * praxo, praxie : du grec praxis [praxie], action. Déficit neurologique de la motricité dont l'analyse est complexe : c'est un "oubli" des gestes appris, consécutif à une lésion de la région du cortex cérébral commandant l'élaboration effective des gestes acquis au cours de l'apprentissage et par habitude. Par exemple, l'apraxique ne peut plus s'habiller, cacheter une lettre ... L'apraxique imagine et décrit le geste qu'on lui demande de faire, mais il n'est plus capable de l'exécuter car il a oublié le gestuelle permettant sa réalisation. On parle aussi d'amnésie motrice. La classification des différentes apraxies n'a cessé d'évoluer, d'être modifiée selon les auteurs et est relativement complexe. Exemple : l'apraxie mélokinétique (* mélo : du grec melos [mélo-, -mèle, -mélie, mélique], relatif au membre ; * kinétique : du grec kinêsis [kin-, kinési-, kinési(o)-, -kinésie], mouvement) fait partie des apraxies dites gestuelles ou kinétiques, car elle affecte un membre, le plus souvent supérieur et est en général unilatérale. C'est un trouble de l'exécution des mouvements appris, qui résulte, selon certains auteurs, de la perte des souvenirs kinétiques, selon d'autres, d'atteintes cérébrales controlatérales, avec lésions frontales ou pariétales. Les neuropsychologues parlent * d'aimantation : le patient suit de la main tout objet en contact ou présent dans son champ visuel, présente un réflexe de succion pour des objets situés près de sa bouche, ou * de répulsion : réactions d'évitement, le contraire du cas précédent. On admet aujourd'hui que l'apraxie mélokinétique résulte le plus souvent de lésions du corps calleux et de l'hémisphère cérébral gauche, plus rarement de l'hémisphère droit ou du sub-cortex. (2) Ataxie : N. f. * taxo, taxie : du grec taxis [taxi-, taxo-, -taxie], arrangement, ordre. Désordre, incoordination des mouvements volontaires, d'origine nerveuse haute (pariétale), sans atteinte musculaire. Ce trouble existe aussi dans le tabes dorsalis ou ataxie locomotrice progressive, la maladie de Friedreich ou ataxie héréditaire. (3) Hypotonie musculaire : N. f. * hypo : du grec hupo [hypo-], dessous, indiquant aussi une qualité ou une intensité inférieures à la normale ; * tonie : du grec tonos [ton(o)-, tonie, tonine], tension. L'hypotonie est la diminution du tonus musculaire. Cette pathologie est surtout recherchée chez le jeune enfant chez qui elle se traduit par plusieurs symptômes caractéristiques : retard des activités posturales, baisse de l'intensité des réponses musculaires à une stimulation mécanique ou électrique, diminution des réflexes ostéotendineux, fatigabilité anormale voire difficultés d'alimentation.