Anatomie, endocrinologie et métabolismes N. f. * sur : de la préposition sur qui signifie intensité excessive ou situation supérieure ; * rénal : du latin renalis {rén(o)-, -rénal}, relatif aux reins ; * ectomie : du grec ektomê , ablation. La surrénale (il y en a deux, une au pôle supérieur de chaque rein) est une glande endocrine (qui sécrète des hormones dans le sang), entourée de tissu adipeux et de forme plus ou moins tricônique. Elle ne doit son nom qu'à la proximité du rein, car elle n'a aucune relation avec cet organe. Elle a une couleur jaune chamois et pèse environ 5 grammes. Chaque surrénale est formée de deux parties : * La corticosurrénale, partie périphérique de la glande, formée de 3 couches, chacune étant spécialisée dans la synthèse de certaines hormones stéroïdes : la plus externe est la zone glomérulée qui fabrique des minéralocorticoïdes, essentiellement l'aldostérone, sous l'action du système rénine-angiotensine (ensemble de substances qui régulent la tension artérielle). L'aldostérone joue un rôle déterminant dans l'équilibre hydroélectrolytique : maintien des volumes liquidiens et des concentrations en sodium de l'organisme. Puis la zone fasciculée qui synthétise des glucocorticoïdes (ou glycocorticoïdes) dont le cortisol qui favorise la dégradation des des protéines, augmente les réserves lipidiques et possède un fort pouvoir anti-inflammatoire. Enfin la zone réticulée, la plus interne qui sécrète des gonadocorticoïdes : strogènes et androgènes, notamment la fameuse DHEA ou déhydroépiandrostérone. Ces hormones agissent sur le métabolisme des glucides et leur production est sous la dépendance de l'ACTH, (ou corticotrophine), hormone sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse. Exception : la zone glomérulée est sous le contrôle du système rénine-angiotensine (rénal). * La médullosurrénale qui est la partie centrale, est formée de cellules produisant des catécholamines (ce sont des neurotransmetteurs) essentiellement de l'adrénaline et de la noradrénaline. La sécrétion de la médullosurrénale est sous le contrôle du système nerveux autonome. Elle augmente la production d'adrénaline et de noradrénaline lorsque l'organisme doit faire face à une situation difficile. Ces hormones transmettent les impulsions nerveuses du système nerveux autonome, ce qui accélère le rythme cardiaque, contracte les vaisseaux sanguins, dilate les voies respiratoires et stimule le métabolisme. Les principaux dysfonctionnement des surrénales provoquent des troubles caractéristiques connus sous les noms de maladie d'Addison ou maladie bronzée (trop faible production d'hormones), maladie de Conn due à une hypersécrétion d'aldostérone (tumeur des corticosurrénales), maladie de Cushing : hypersécrétion de glycocorticoïdes. La surrénalite (du grec -itis [-ite], suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire) est l'inflammation de l'une ou des deux glandes surrénales qui peuvent se produire au cours d'infections graves, alors qu'un surrénalome (du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction) est une tumeur bénigne ou maligne de la glande surrénale. Dans certaines pathologies, notamment en cas de cancer, il peut être nécessaire de procéder à l'ablation de l'une ou des deux glandes surrénales. Cet acte chirurgical est la surrénalectomie . Adj. : surrénal, surrénaux : utilisés en anatomie pour désigner ce qui est au-dessus du rein ; surrénalien, enne : qui se rapporte ou qui appartient à la glande surrénale, notamment en ce qui concerne ses fonctions. Surrénoprive : (du latin privare [-prive], priver de quelque chose, ôter) qui se rapporte à une déficience des glandes surrénales ou qui en est le résultat.