| Immunologie allergologie, médecine biologique, épidémiologie et santé publique N. f. * séro : du latin serum {sér(o)-, séreux, se}, petit-lait ; en physiologie : liquide qui se sépare du sang après coagulation ; * logie : du grec logos {log(o)-, -logie, -logique, -logiste, -logue} science, discours, raison ; * auto : du grec autos ; élément qui entre dans la composition de mots comme pronom réfléchi complément du nom (de soi-même) et comme préfixe ; * immune : du mot immunité, capacité dun organisme à se défendre contre une substance ou un corps étrangers. La sérologie est l'étude des sérums, notamment de leurs propriétés immunologiques et des modifications qu'ils subissent sous l'influence des maladies. Les différentes techniques sérologiques servent à diagnostiquer une maladie infectieuse (c'est le sérodiagnostic) ou révéler la présence d'anticorps particuliers comme ceux des groupes sanguins, ou des autoanticorps, anticorps particuliers dirigés contre le soi et qui sont responsables des maladies autoimmunes. La sérologie dispose aujourd'hui de techniques de plus en plus fiables et sensibles, comme l'immunofluorescence et l'immunoenzymologie, ainsi que les dosages radio-immunologiques. Selon les techniques mises en uvre, on parle de sérologie bactérienne, virale, parasitaire, de sérologie des maladies auto-immunes etc. Sérologie anti-EBV (Epstein Barr virus) : Quand la contagion est faite (voir MNI) les virus se multiplient dans les ganglions lymphatiques et se retrouvent dans la salive. Les HHV4 ou EBV se fixent aux cellules de lépithélium oropharyngé, y pénètrent, piratent leur ADN pour que ces cellules fabriquent des virus. Celles qui synthétisent lantigène VCA (Virus Capside Antigen) meurent et libèrent et libèrent lAg VCA qui va être reconnu par les cellules immunocompétentes de notre défense immunitaire. Remarque : La réaction immunitaire avec un schéma des médiations cellulaire et humorale est expliquée sur la page « immuno » dans la terminologie médicale. Dautres cellules atteintes se transforment et expriment un autre Ag : EBNA (Epstein Barr Nuclear Antigen). Ces cellules seront aussi détruites par la réponse immunitaire à médiation cellulaire. Quant à lantigène EA (Early Antigen), il ninduit quune synthèse fugace dAc (anticorps), alors que les Ag VCA et EBNA induiront une production dAc pendant toute la vie. Les malades développent dans leur sang des mononucléaires (4) particuliers en très grand nombre pouvant atteindre 20 à 50% de tous les leucocytes (5). Les laboratoires recherchent et dosent les anticorps produits par notre système immunitaire (en particulier par les lymphocytes B activés en plasmocytes) en réponse à ces antigènes viraux. Ce sont des immunoglobulines (Ig) que lon peut schématiquement classer de la façon suivante : les IgA, IgD, IgE, IgG et IgM. Chaque type possède une structure particulière lui conférant certaines propriétés. L'IgG, par exemple, est le seul à traverser la barrière placentaire et peut fixer le complément. L'IgD est presque toujours rattaché à un lymphocyte sur sa membrane plasmique et y joue un rôle d'activateur. L'IgM lui, est un énorme anticorps à très grand pouvoir agglutinant, qui est sécrété en premier lieu par les plasmocytes. Lorsquon écrit : IgM VCA, cela signifie en fait dosage de lanticorps du groupe des IgM , fabriqué par le système immunitaire, en réponse à la présence de lantigène VCA, partie du virus dEpstein Barr exprimé par vos cellules atteintes (ou ayant été atteintes antérieurement). Les différents tests pratiqués par les laboratoires : * Le MNI-test est rapide et se fait sur une simple lame de verre : le plasma du malade est mis en présence dune suspension de GR (hématies ou globules rouges) de mouton, cheval ou buf. Sa positivité se traduit par une agglutination des globules rouges. Si le test est positif, on fait un : * PBD cest-à-dire une réaction de Paul, Bunnell et Davidsohn. Cest une agglutination en tube de GR de mouton par le sérum du malade : la réaction se positive dès la première semaine, est maximale entre 2 et 3 semaines, et se négative entre 6 et 12 semaines (pas de diagnostic rétrospectif possible). Bien qu'il ne s'agisse pas d'anticorps spécifiques du virus infectant, ce test est très spécifique de la MNI, mais 10% des MNI restent négatives. Si cette réaction est positive (elle ne lest chez le jeune enfant que dans environ 30% des cas), fin des tests. Sinon : * Sérologie anti-EBV. Les anticorps dosés sont IgM et IgG anti-VCA, IgM et IgG anti EA et IgG anti-EBNA. Les techniques utilisées pour ces dosages varient selon les laboratoires : immunofluorescence indirecte sue des cellules infectées par EBV, tests rapides, dosage immunoenzymatique (ELISA). Le but est de diagnostiquer une primo-infection ou une infection ancienne ou une infection néoplasique liée au EBV. En ce qui concerne la notation p18 et p23, il sagit en fait dantigènes recombinants, cest-à-dire entièrement synthétisés pour cibler encore davantage les dosages. Leur découverte est récente et a permis des examens de laboratoires bien plus fiables pour le dosage de certains anticorps. © Georges Dolisi |