Biographie Hématologue et cancérologue français, né le 2 décembre 1923 à Paris, mort le 14 octobre 2003 à Paris. Interdit d'études médicales à cause des lois raciales anti-juives de Vichy, il entre dans la résistance en 1942 avec ses 2 frères. En 1958, il devient médecin attaché au service d'hémobiologie de l'hôpital Saint-Louis à Paris, puis assistant d'hématologie à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif en 1963. Il devient célèbre en 1958, quand il traite les savants yougoslaves irradiés avec des greffes de moelle osseuse, un traitement révolutionnaire pour l'époque. Puis, il développe les transfusions de globules blancs utilisées dans le traitement de certains cancers jusqu'à la fin des années 70. En 1971, il devient professeur agrégé à l'Institut de cancérologie et d'immunogénétique de Villejuif. Pendant toute sa vie, il a prôné le devoir de dire la vérité aux malades et d'accompagner la mort. Ses convictions ont été décrites dans les ouvrages "Changer la mort" qu'il a publié en 1977 et "Requiem pour la vie" en 1985. En 1987, il déclare publiquement avoir aidé un malade à mourir, ce qui lui vaut une interdiction d'exercer la médecine pendant un an de la part du Conseil de l'Ordre, décision annulée ensuite par le Conseil d'Etat. Toute sa vie, il a milité pour de grande causes, notamment celle des sans-abri et des sans-papiers. Il s'est également essayé dans la politique : ministre délégué à la santé dans le gouvernement de Michel Rocard pendant une semaine (il a alors demandé la dépénalisation et la vente libre de la drogue, sous contrôle de l'Etat pour barrer la route aux trafiquants) , député européen pendant 5 ans, conseiller régional en Provence Alpes Côte d'Azur.