| Otorhinolaryngologie N. f. * rhino : du grec rhis, rhinos {rhin(o)-, -rhinie}, nez ; * ite : du grec -itis , suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire ; catarrhale : du latin catarrhus, du grec katarrhos {catarrhe, al, eux}, écoulement, inflammation des muqueuses avec hypersécrétion des glandes de la région concernée ; * aiguë : du latin acutus {aigu, aiguë}, effilé, pointu. La rhinite est une inflammation bénigne, aiguë ou chronique de la muqueuse des fosses nasales. Autant dire qu'elle a de nombreuses causes et peut revêtir de très nombreuses formes. La plus courante est due au coryza ou rhume. Elle peut être chronique et se caractériser par un épaississement plus ou moins important (hypertrophie) de la muqueuse nasale, allant jusqu'à une obstruction parfois sévère des fosses nasales. Dans certaines pathologies, elle s'accompagne d'un écoulement purulent. En été, de nombreuses rhinites résultent d'allergies aux pollens, mais il ne faut pas négliger d'autres allergènes comme les acariens, les poils d'animaux, les moisissures, la poussière, entre autres. Actuellement des essais de nouvelles molécules sont faits par plusieurs laboratoires, dans le but de réduire les inconvénients des rhinites. On distingue en fait de nombreux types de rhinites : * La rhinite spasmodique, connue aussi sous le nom de rhinite allergique ou anaphylactique ou perannuelle est la forme nasale de l'allergie qui se traduit entre autres par des éternuements fréquents, un écoulement nasal important et une congestion des fosses nasales. C'est souvent une rhinite pollinique, c'est-à-dire déclenchée par les pollens allergènes (pollinose). Le traitement est assez classique, essentiellement à base d'antihistaminiques ou de cortisone. Il existe des programmes de désensibilisation aux pollens, notamment de graminées. Une forme particulière : la rhinite vasomotrice ou rhinite sèche, qui ne présente pas d'écoulement nasal, mais une obstruction parfois importante et gênante, peut être due à la prise de certains médicaments : vasoconstricteurs, neuroleptiques, bêtabloquants. * La rhinite hypertrophique : elle résulte généralement d'une rhinite chronique (qui s'est installée dans la durée ou qui réapparaît régulièrement) ou aiguë et produit un épaississement souvent inflammatoire ainsi que des dèmes des muqueuses nasales avec apparition progressive d'une difficulté à respirer par le nez. Chez le nourrisson, la respiration buccale n'est acquise qu'au bout de 6 mois environ et une telle pathologie provoque une détresse respiratoire. Une endoscopie nasale peut être réalisée par un médecin ORL . * La rhinite purulente ou infectieuse : cette forme de rhinite s'accompagne d'un écoulement purulent avec des douleurs plus ou moins vives autour des orbites. Ces douleurs s'accentuent lorsque la tête est inclinée vers le bas, ce qui traduit ine infection des sinus. Si une seule narine est concernée, il faut rechercher une autre cause, comme la présence d'un corps étranger, d'un fibrome, voire d'une tumeur. * La rhinite syphilitique et la rhinite tuberculeuse ne sont en fait que des complications de pathologies beaucoup plus graves : la syphilis et la tuberculose, qui sont actuellement en inquiétante recrudescence. Chez le nouveau-né, la rhinite syphilitique est appelée aussi coryza précoce et peut apparaître entre le 15e jour et le 3e mois s'il a été contaminé par sa mère pendant la grossesse. Le nez produit un écoulement purulent bilatéral qui gène la tétée, puis des croûtes brunâtres adhérentes apparaissent. Cette affection ne disparaît qu'avec un traitement anti-syphilitique. * La rhinite pseudo-membraneuse ou croupeuse ou fibrineuse : dans cette forme de rhinite, on observe la formation de pseudo-membranes. On pense évidemment à la diphtérie et le médecin examinera aussi la gorge. Quant à la rhinite catarrhale aiguë, c'est ... le rhume. © Georges Dolisi |