Immunologie allergologie, andrologie, cancérologie Abrév. Prostate Specific Antigen Velocity. * PSAV : vélocité de l'antigène spécifique de la prostate; * anti : du préfixe anti- indiquant lhostilité, lopposition ou la défense (contre) ; * gène : du latin et du grec genesis {-gène, -genèse, -génie, -génique, -génisme, -génétique}, naissance, formation, qui engendre ; * spécifique : du latin specificus, de species {-spécifique, -spécificité}, qui est propre à une espèce, à une chose, à lexclusion de toute autre ; * prostate : du grec prostatês {prostat(o)-}, qui se tient en avant - relatif à la prostate, corps glanduleux propre au sexe masculin et qui entoure le col vésical et une partie de lurètre. Le PSA est une glycoprotéine exclusivement prostatique et son taux d'alerte est de 4 ng/mL (le nanogramme est le milliardième de gramme, soit 10-9 g). En effet, les valeurs considérées comme normales sont de moins de 2,5 ng/mL avant 50 ans et de moins de 4 ng/mL après 50 ans. Son taux est anormalement élevé dans les prostatites aiguës, les adénomes prostatiques et surtout dans les cancers (adénocarcinomes prostatiques), mais près de 20% des patients qui ont un cancer de la prostate ont un taux de PSA normal. Son évaluation est complétée d'un toucher rectal (TR) et d'une échographie prostatique par voie endorectale, éventuellement avec biopsie. 30% des hommes de plus de 50 ans présentent un adénome prostatique, avec un taux de PSA inférieur à 20 ng/mL, mais ce taux s'élève proportionnellement à la taille de l'adénome. Dans les cancers de la prostate, l'élévation du taux de PSA est constante et proportionnelle à la taille de la tumeur. Après prostatectomie complète (suppression de la prostate), le taux de PSA atteint des valeurs proches de zéro en 3 semaines environ (on parle de taux indétectable). Lors des contrôles suivants, une nouvelle élévation du PSA indique que l'exérèse de la prostate n'a pas été complète. En français : APS pour antigène spécifique de la prostate. Le problème de ces dosages de PSA est que leur spécificité reste encore trop relative quant aux valeurs comprises entre 4 et 20 ng/mL et ne tient pas compte de l'âge des patients ; il fallait donc trouver d'autres marqueurs pour affiner un éventuel diagnostic de cancer de la prostate. On utilise donc actuellement les marqueurs prostatiques suivants du sérum sanguin : PSAV, PSAD, PSAT et PSAL et PSA US. * PSAV ou Prostate Specific Antigen Velocity (vélocité de l'antigène spécifique de la prostate). On a jusqu'à présent considéré comme "normale" une augmentation de 0,75 ng/mL par année d'âge, donc une PSAV de 0,75 ng/mL/an. Pour dépister un cancer chez des sujets plus jeunes, on prend maintenant en compte les valeurs seuils suivantes : PSAV = 0,4 ng/mL/an avant 60 ans ; PSAV = 0,6 ng/mL/an entre 60 et 70 ans ; PSAV = 0,75 mg/mL/an après 70 ans. * PSAD ou Prostate Specific Antigen Density (densité de l'antigène spécifique de la prostate). On mesure par échographie le volume total de la prostate et on calcule le rapport taux de PSA / volume de la prostate. Actuellement, la valeur seuil pour le PSAD est de 0,15. Ce dosage a un grand intérêt : il permet, dans 90% des cas, de faire la distinction entre un cancer et une hypertrophie bénigne. * PSAL ou PSA libre et PSAT ou PSA total. Dans notre sang, le PSA ou PSAT ou PSA total, circule sous 2 formes : environ 10% sous une forme libre (PSAL) et 90% sous une forme liée à des protéines. On distingue, dans cette deuxième fraction le PSA-ACT ou PSA lié à l'α-1-antichymotrypsine et le PSA-AMG ou PSA lié à l'α-2-macroglobuline. On a constaté que le taux de PSAL est plus bas s'il existe un adénocarcinome que si il s'agit d'un adénome. C'est la raison pour laquelle un rapport PSAL/PSAT < 0,15 (0,24 pour certains auteurs) est généralement en faveur d'un diagnostic de cancer de la prostate. * PSA US ou PSA ultrasensible. Ce dosage, capable de détecter des doses infimes de PSA n'est réalisé que chez des patients ayant subi une adénectomie (ou prostatectomie) totale après dépistage d'un cancer. Il est destiné à mettre en évidence une éventuelle récidive du cancer.