Médecine biologique N. m. * prosta(to) : du grec prostatês {prostat(o)-}, qui se tient en avant - relatif à la prostate, corps glanduleux propre au sexe masculin et qui entoure le col vésical et une partie de lurètre ; * oïque : suffixe qui, en chimie organique, désigne un acide carboxylique : nom de lalcane --> suppression du « e » final --> suffixe -oïque ; exemple : lalcane éthane --> acide éthanoïque. Le mot prostaglandine (souvent abrégé en PG) a été formé à partir de prostate et de glande par le Suédois Von Euler, qui a découvert cette substance en 1934 car il croyait qu'elle n'était fabriquée que par la prostate. On sait maintenant que les prostaglandines (il y en a plusieurs) sont élaborées par divers organes et tissus. La prostaglandine est une molécule qui a un squelette comprenant 20 atomes de carbone [c'est l'acide prostanoïque] et formant un noyau pentagonal avec deux chaînes latérales. Sans entrer dans les détails, on peut retenir qu'il existe plus de vingt prostaglandines qui sont classées selon la structure du noyau en 9 classes (de A à I) et en 3 séries en fonction des chaînes latérales. Il est aujourd'hui acquis que pratiquement toutes les cellules sont capables de synthétiser des prostaglandines et que ces molécules ne passent pas dans le sang, ce qui confirme leur rôle de régulateur cellulaire. Leurs actions sont souvent puissantes et déterminantes, notamment en favorisant la fécondation et l'accouchement, en permettant l'agrégation des plaquettes, et en agissant de diverses manières sur le système immunitaire, digestif, circulatoire, nerveux endocrinien. Une molécule très proche de la prostaglandine : la prostacycline (du grec kuklos [cycl(o)-, -cycle, -cyclique], cercle, roue) ou prostaglandine X ou PGX est dérivée de l'acide arachidonique. Elle est synthétisée dans l'endothélium vasculaire et a de ce fait une action vasodilatatrice, donc antihypertensive et empêche l'agrégation plaquettaire ; elle est également fabriquée dans dans les cellules de l'endothélium pulmonaire.