Dictionnaire médical

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Potassium

Hématologie, médecine biologique, néphrologie, urologie N. m. * potasse : du néerlandais potas, potasch, correspondant à l'allemand Potasch, littéralement "cendre de pot" - voir en haut de page ; * -ium : suffixe grec ou latin ; en chimie, est utilisé pour latiniser des appellations de métaux tirées notamment de noms propres ; suffixe servant à former des substantifs. Le potassium a pour symbole K dans le tableau de Mendeleïev, un PM = 39,1 et a aussi été appelé kalium (kali : de l’arabe quali [kali-], soude ; se rapporte en fait au potassium) et, si ce nom est aujourd'hui pratiquement abandonné, on parle toujours de kaliémie (émie : du grec haima, [-émie, héma-, hémat(o)-, hémo-] : relatif au sang) pour désigner le taux de potassium dans le sang. Il fait partie des métaux alcalins et se coupe facilement au couteau, présentant alors un aspect blanc argenté. Il faut le manipuler avec précaution, car il s'oxyde rapidement dans l'air, mais surtout réagit violemment au contact de l'eau en dégageant de l'hydrogène. C'est la raison pour laquelle on le conserve généralement dans de l'huile. C'est le principal cation intracellulaire, responsable du maintien de l'osmolarité des cellules. Le potassium intervient aussi dans la transmission des influx nerveux. Un organisme humain adulte contient normalement 140 g de potassium intracellulaire et 2,30 g de potassium extracellulaire. Les besoins quotidiens sont estimés à 1 à 3 g et sont compensés par l'alimentation. * Les valeurs pour le plasma sont comprises entre 0,16 et 0,20 g/L, soit 4,1 à 5,1 mEq/L ou mmol/L. L'hypokaliémie se rencontre essentiellement dans les dénutritions ou régimes déséquilibrés, dans des pathologies avec nombreux vomissements ou diarrhées, chez des sujets subissant l'hémodialyse ou présentant une maladie de Cushing (hyperfonctionnement corticosurrénal). L'hyperkaliémie est généralement le signe d'une destruction cellulaire. * Les valeurs du potassium pour l'urine correspondent à la kaliurie (* kali : de l’arabe quali [kali-], soude ; se rapporte en fait au potassium (symbole K) ; * urie : du grec oûron [uro-, -urie, -urèse], urine). La kaliurie est le taux de potassium dans l'urine. Comme cette valeur est essentiellement sous la dépendance de l'alimentation, il est difficile de parler de valeur normale. Une alimentation riche en viandes augmente la kaliurie, de même que le lait de vache donné au nourrisson. En moyenne, il y a 3 g/24h de potassium dans l'urine chez l'adulte. La kaliurèse est l'élimination du potassium par les urines. * Les valeurs du potassium dans le liquide céphalorachidien (LCR) sont indiquées dans ce tableau.

© Georges Dolisi
 
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