Bactériologie, médecine biologique, pneumologie N. m. * pneumo : du grec pneumôn {pneum(o)-}, poumon. Syn. pulm(o)- ; * pathie : du grec pathos {-pathie, -pathique, -pathe, patho-}, souffrance, changement accidentel ; * chlamydia : du grec khlamus, -udos, antique ; * psittaci : du latin psittacus, du grec psittakos, perroquet. Ces pathologies se transmettent par les perroquets, les perruches, les pigeons et les volailles (aucun rapport avec les grippes aviaires!) et sont dues à Chlamydia psittaci. On peut également les contracter en inhalant des poussières contenant des particules de déjections d'oiseaux contaminés. On distingue schématiquement une forme relativement bénigne ou ornithose et une forme plus sévère et heureusement plus rare : la psittacose. * L'ornithose se transmet par les pigeons urbains et certains oiseaux d'élevage et les éleveurs sont particulièrement exposés. Les principaux symptômes de cette maladie sont une fièvre avec toux et violentes céphalées. Plus rarement, la respiration est affectée : gêne respiratoire, essoufflement et bronchite (inflammation des bronches). La guérison se fait par antibiothérapie à base de tétracyclines, intervient après 1 à 3 semaines et ne laisse aucune séquelle. * La psittacose se contracte essentiellement à partir des oiseaux de la famille des perroquets et peut se transmettre à plusieurs mammifères et à l'homme. Comme pour l'ornithose, la contamination se fait par inhalation de poussières souillées par des déjections d'oiseaux malades, même si ces derniers ne présentent aucun symptôme. On distingue classiquement 3 formes de psittacoses, qui se déclarent après une période d'incubation de 1 à 2 semaines. - La psittacose disséminée dont les symptômes sont graves : encéphalite ou/et méningite (inflammation de l'encéphale et des méninges), parfois associées à une inflammation diffuse des poumons. - La psittacose pseudogrippale dont les symptômes ressemblent à ceux d'une grippe : frissons et fièvre élevée, pouvant évoluer vers une bronchite chronique. - La psittacose pulmonaire appelée aussi pneumopathie atypique. Cette pathologie se déclare lentement puis évolue vers une fièvre sévère, des frissons et des douleurs musculaires (myalgies) avec des céphalées parfois violentes. Elle peut s'accompagner de toux sèche persistante, voire de complications cardiaques. Chlamydia pneumoniae provoque une pneumonie atypique et ne se transmet que d'homme à homme. Cette bactérie est soupçonnée de jouer un rôle dans l'athérogenèse car elle a été retrouvée sur des observations au microscope électronique de plaques athéromateuses et sa mise en évidence est difficile (par immunofluorescence).