Médecine ancienne, hématologie Adj. * pléthore, pléthorique : du grec plêthorê, plénitude, plêthein, être plein. En médecine ancienne, la pléthore signifiait la surabondance et la richesse du sang. L'hypertension artérielle et l'apoplexie étaient les conséquences de la pléthore. Extraits d'un ouvrage de 1924 : "La pléthore est un type clinique caractérisé par l'aspect florissant, hypercoloré, hypersanguin du sujet. Le pléthorique (n. m.) n'est pas un malade au sens propre du mot ; à part quelques malaises intermittents (hémorroïdes, dermatoses), il jouit d'une santé florissante, en apparence parfaite ; il mange beaucoup et ses fonctions digestives s'accomplissent à merveille ; il boit et urine abondamment ; son teint est coloré ; sans être obèse, son poids est nettement supérieur à la normale ; sa résistance à la fatigue est considérable ; il est suractif et fournit une somme de travail supérieure à la moyenne. Son cur hypertrophié fournit une systole plus vigoureuse, se traduisant par une tension artérielle élevée. Son sang plus riche, moins dilué, accuse une viscosité sanguine plus forte et souvent de l'hyperglobulie. Ses reine éliminent une quantité élevée d'eau de sels, une urine dense, hyperacide. Mais le pléthorique est un candidat à l'obésité, au diabète, à la goutte, à la gravelle, aux scléroses cardio-artério-rénales précoces annoncés par des phénomènes d'angor, des étouffements, des pseudo-asthmes. Aussi est-il nécessaire de surveiller étroitement les pléthoriques afin de mettre bon ordre à cet état préscléreux, sinon la sclérose artério-rénale s'installe, définitive et irréductible. Le sujet a cessé d'être un malade, c'est un infirme". Lorsque ce terme est employé aujourd'hui, il est plutôt synonyme d'obésité. L'adjectif pléthorique a un sens plus large et caractérise la pléthore, c'est-à-dire l'abondance.