Biochimie, médecine biologique N. m. * phyto : du grec phuton, phuein {-phyte, phyt(o)-}, plante, végétal, mais aussi bourgeon, excroissance, « végétation », croûte ; * ate : du suffixe -ate qui, en chimie, signifie : sel de ; * sodique : du latin médiéval soda, de larabe suwwäd {sod(o)-, -sodé, sodium}, plante des terrains salés du littoral dont on tirait autrefois la soude.. Les phytates (syn. phytinates) représentent la source majeure de phosphates chez les végétaux, soit environ 80% du phosphore. Ces molécules sont hydrolysées par des enzymes spécifiques : les phytases (du suffixe -ase, -asie, qui signifie enzyme, synonyme de diastase) qui en assurent la déphosphorylation en produisant du phosphore inorganique (Pi). On trouve aussi les phytates chez de nombreux micro-organismes comme Escherichia coli ou Saccharomyces cerevisiae (levure de bière). Le phytate de sodium ou phytate sodique a la propriété de précipiter le calcium sous forme insoluble et inabsorbable. L'épreuve au phytate de sodium ou épreuve de privation calcique est parfois utilisée dans l'exploration des parathyroïdes pour stimuler la sécrétion de la parathormone. On dose la calciurie (taux de calcium dans les urines de 24 heures) d'un sujet, puis on lui fait ingérer 6 à 9 grammes de sirop de phytate de sodium pendant 5 à 6 jours. A partir du 4e jour de l'administration on dose à nouveau la calciurie des 24 heures. Chez un sujet normal, la calciurie baisse d'environ 30%. Dans l'ostéomalacie, l'hypocalciurie préexistante ne subit pratiquement pas de modifications. Par contre, l'hypercalciurie de l'ostéoporose diminue, alors que celle notée dans les tumeurs ostéolytiques ne varie pas.