Cytologie histologie, génétique N. f. * phase : du grec phasis : qui a de nombreux sens : parole, chacun des aspects successifs dun phénomène. Le cycle cellulaire (d'une division à la suivante) a une durée très variable selon qu'il s'agisse d'une cellule sanguine, hépatique, épithéliale par exemple, de quelques heures à plus d'un an. La seule constante est la durée de la phase M (la mitose proprement dite) qui est d'environ 1 à 2 heures. Le reste du cycle est qualifié d'interphase : c'est la partie du cycle pendant laquelle la cellule ne se divise pas, est au repos. Le cycle cellulaire est divisé classiquement en quatre phases, dont la plus importante est la mitose, division du noyau puis de la cellule. Phase G1 : G est la première lettre de l'anglais "Gap" ou Gap of time", intervalle. C'est l'intervalle de temps qui s'écoule entre la fin de la mitose et le début de la phase suivante ou synthèse. C'est pendant la phase G1 que la cellule contrôle sa taille et son environnement. A noter que c'est aussi pendant cette phase qu'une cellule qui n'a pas encore commencé à répliquer son ADN peut entrer dans un état quiescent appelé G0, (G zéro) qui peut durer de quelques jours à plusieurs années. Enfin, une cellule qui ne se divise plus reste en phase G1 jusqu'à sa mort. Phase S : ou phase de synthèse, pendant laquelle la cellule réplique son ADN - voir schéma ci-dessous et fabrique les histones qui sont nécessaires pour la confection des nouveaux brins d'ADN. Cette synthèse des histones se fait dans le cytoplasme, puis les nouvelles molécules entrent dans le noyau par les pores nucléaires et se combinent à l'ADN en formant les nucléosomes. On parle de réplication de l'ADN, ou duplication : c'est la copie conforme de l'information génétique, grâce à un complexe de réplication qui contient, entre autres, une enzyme, l'ADN polymérase. Cette réplication est qualifiée de semi conservatrice, car chacune des 2 molécules constituées est formée à partir d'un brin de la molécule initiale. C'est cette synthèse qui fait passer le chromosome de 1 à 2 chromatide, doublant de ce fait sa masse d'ADN. Phase G2 : c'est pendant cette période que la cellule va vérifier que son ADN a été correctement répliqué (elle est donc provisoirement tétraploïde), mais aussi qu'elle va finir sa croissance pour la division de la cellule proprement dite qui suit immédiatement celle du noyau. Phase M : c'est la division de la cellule mère en deux cellules filles strictement identiques (sauf erreurs de réplication). Elle correspond à la mitose ou phase de division cellulaire et inclut les différentes étapes de la division nucléaire (du noyau de la cellule) ou mitose et de la cytodiérèse ou division du cytoplasmique. C'est pendant cette phase que le contenu de la cellule dite mère est dupliqué puis séparé en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. Au niveau moléculaire, cette phase M est initiée par une cascade de phosphorylations protéiques, provoquée par l'activation de la protéine kinase MPF ou Mitotic Promoting Factor inductrice de la mitose. Ces phosphorylations protéiques qui se produisent pendant la mitose sont responsables de la plupart des changements morphologiques qui se produisent pendant cette phase : condensation des chromosomes, rupture de l'enveloppe nucléaire, fragmentation du RE (réticulum endoplasmique) et de l'appareil de Golgi, perte de la capacité d'adhérence des cellules les unes aux autres ainsi qu'à la matrice extracellulaire, modifications du cytosquelette pour produire des mouvements organisés des chromosomes vers les deux nouvelles cellules, bref une réorganisation complète de la cellule. Avant le déclenchement proprement dit de la phase M et la ségrégation (séparation) des chromosomes, on observe leur condensation.