Urologie, médecine biologique N. f. * pepto : du grec peptos, digéré ; composé naturel ou synthétique formé par lunion dun nombre restreint dacides aminés, unis par les liaisons peptidiques ; * one : du suffixe -one qui, en chimie, désigne la présence dune fonction cétone ; * urie : du grec oûron {uro-, urée, -urie, -urèse, -urétique}, urine. La peptonurie est la présence anormale de peptones dans l'urine. En effet, à l'état physiologique, les peptones ne se rencontrent que dans l'estomac et l'intestin. Les causes qui font passer les peptones dans le sang puis dans l'urine peuvent être nombreuses et définissent différentes formes de peptonurie. Quelques exemples. * La peptonurie entérogène : (* entéro- : du grec enteron [entér(o)-, -entéral, -entère, -entérique], intestin) parmi les causes les plus connues figurent l'inflammation ou l'ulcération de l'épithélium de l'estomac et/ou de l'intestin, une dilatation trop importante de l'estomac, pouvant provoquer une modification des épithéliums gastrique et intestinal qui les empêcherait de déshydrater les peptones au moment de leur passage. Certains auteurs ont aussi émis l'hypothèse que ce seraient les peptones qui subiraient des modifications et ne seraient alors plus en mesure d'être déshydratés. * La peptonurie hématogène : (* hémato- : du grec haima, [-émie, héma-, hémat(o)-, hémo-] : relatif au sang ) il n'y a pas de peptones dans le sang, mais les leucocytes (globules blancs en contiennent. Dans certaines maladies comme le scorbut, il se produit une importante destruction de leucocytes. Les peptones qu'ils contenaient sont ainsi libérés et se retrouvent dans le sang, puis dans l'urine. * La peptonurie histogène : (* histo- : du grec histos ou histion [hist(o), histio-], tissu ) on observe cette forme de peptonurie lorsque un ou plusieurs tissus sont endommagés et se renouvellent rapidement. Exemple la peptonurie pyogène (* pyo- : du grec puon [-pyo, -pyème], relatif au pus) qui est une conséquence d'un foyer purulent dans le tissu osseux. On a également observé cette forme de peptonurie chez des sujets atteints de pneumonie, pleurésie, péricardite, méningite cérébrospinale, rhumatisme articulaire. D'autres cas ont été relevés chez des femmes qui présentaient une involution de l'utérus ou lorsque le ftus macère dans le liquide de la cavité utérine : c'est alors ce que l'on nomme la peptonurie puerpérale (puerpera- : du latin puerpera [puerpér(o)-, -puerpéral], accouchée, de puer, enfant et de parere, accoucher). * La peptonurie hépatogène : (* hépato- : du grec hêpar [hépato-, hépar(o)-, hépatique], foie) elle résulte d'un état pathologique du foie : atrophie jaune aiguë, cirrhose, empoisonnement par le phosphore, hypertrophie. * La peptonurie néphrogène : (* néphro- : du grec nephros [néphr(o)-, -néphrie], rein) dans ce cas, relativement rare, elle est due strictement à un état pathologique des reins.