| Odontostomatologie N. f. * para : du grec para, à côté de ; * odonte : du grec odous, odontos {odonto-, -odontie}, dent ; * ite : du grec -itis , suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire. La parodontite est l'inflammation du parodonte, qui se traduit souvent par des poches parodontales remplies de pus, ce qui lui vaut comme synonyme : pyorrhée alvéolodentaire (du grec puon [-pyo], relatif au pus et du grec rhein [rrhée, rrhénie, -rroïde], couler). La cause principale de la parodontite est la présence de la plaque dentaire et du tartre qui renferment un énorme quantité de germes, sur les tissus de soutien de la dent : gencive, os alvéolaire et cément. En général, la parodontite débute vers la trentaine et est d'évolution lente (plus d'une dizaine d'années), avec quelques crises paroxysmiques au cours desquelles les gencives sont gonflées et saignent au moindre contact, notamment au brossage. Faute de soins, la dent "se déchausse" et devient de plus en plus mobile. Chez l'adolescent, cette parodontite peut se déclarer brutalement et évoluer très rapidement : c'est ce que les spécialistes nomment la parodontite juvénile aiguë. Elle se traduit par un état général souvent délabré, avec fièvres et douleurs gingivales lancinantes. La gencive est violacée, se décolle et dégage une odeur fétide. Dans ce cas particulier de parodontite, l'antibiothérapie est souvent de règle, en plus des soins en cabinet dentaire. Il existe aussi des formes de parodontites prépubertaires (PPP). Ces formes rares ont souvent une origine génétique et apparaissent pendant ou à la fin de l'émergence des dents temporaires (ou de lait). Les symptômes peuvent particulièrement graves : atteinte de toute la gencive, destruction rapide de l'os alvéolaire avec mobilité puis perte des dents, infections ORL voire même affections cutanées. Dans tous les cas de parodontite et quel que soit le degré de destruction du parodonte, le chirurgien dentiste pratique un détartrage-surfaçage de la racine, qui consiste en fait à gratter la racine pour la débarrasser de ses dépôts. Cette petite intervention chirurgicale se pratique évidemment sous anesthésie locale. Par la suite et si cela s'avère nécessaire, le patient se verra proposer un comblement des structures détruites par greffe de gencive et/ou comblement osseux par un substitut synthétique d'origine bovine (hydroxyapatite, phosphate tricalcique b, RTR - produits agréés et visibles sur le site de l'AFSSAPS : http://afssaps.sante.fr/htm/10/mcj/esbdis.htm © Georges Dolisi |