Parasitologie pathologies infectieuses et tropicales N. f. * para : du grec para, à côté de ; * typhoïde : du grec typhodes, de tuphos {typhoïd(o)-}, stupeur, état de prostration. La fièvre paratyphoïde ressemble beaucoup à la fièvre typhoïde (Salmonelles, même mode de contamination, mêmes symptômes, mêmes zones d'endémies, mais les effets sont plus modérés. Il existe un vaccin (le TAB), administré en 3 injections avec un rappel après un an, qui protège contre la fièvre typhoïde et la fièvre paratyphoïde. Adj. : paratyphique : qui se rapporte à la fièvre paratyphoïde. La fièvre typhoïde, maladie à déclaration obligatoire, correspond en fait à une septicémie provoquée par une bactérie à Gram négatif : Salmonella typhi (isolé par Karl Eberth en 1880). On compte actuellement 107 souches distinctes de Salmonelle typhi, dont certaines sont résistantes aux antibiotiques. Cette pathologie sévit essentiellement en Asie, Afrique et Amérique du Sud, mais il n'est pas rare qu'elle apparaisse dans nos régions industrialisées. C'est par l'eau de boisson oui les aliments souillés par les excréments de personnes contaminées que la maladie se transmet. Certains fruits de mer ou voyages à l'étranger peuvent également être à l'origine de contamination. Dans tous les cas, après une période d'incubation variant de une à deux semaines, pendant laquelle les bactéries se multiplient, elles passent progressivement du tube digestif dans le système lymphatique, puis dans le sang, provoquant la septicémie. Progression de la maladie : pendant la première semaine, la fièvre s'élève progressivement et est accompagnée de troubles digestifs, de céphalées, d'insomnies et de vertiges. Pendant la deuxième semaine, les diarrhées s'installent et on observe un tuphos, c'est-à-dire un état de prostration, voire de délire, ainsi qu'une leucopénie (diminution parfois très importante du nombre des globules blancs). Le risque majeur est lié à la libération par les bactéries d'une endotoxine qui peut provoquer des dégâts importants au niveau du cur, du système nerveux central et de l'intestin. Du fait d'une prolifération parfois très importante des bactéries, le foie et la vésicule biliaire peuvent aussi être sévèrement affectés. Il existe un vaccin (Typhim Vi®) immédiatement efficace et ne nécessitant pas de rappel, mais la vaccination, si elle est recommandée pour les pays endémiques, n'est jamais obligatoire. Il y a pourtant 15 millions de personnes contaminées chaque années dans le monde. Si la maladie s'est développée, le diagnostic est confirmé par hémoculture ou coproculture au laboratoire, et le traitement consiste alors en une antibiothérapie.