| Algologie, neurologie, pharmacologie Adj. * noci : du latin nocivus, de nocere {noci-, nocie}, nuire, douleur ; * cepteur, ceptif, ceptive : du latin capere {-cepteur, -ception}, prendre, saisir. Un nocicepteur est un récepteur sensoriel à haut seuil qui ne répond quà des stimulations fortes, qui provoquent une douleur. C'est un récepteur qui répond préférentiellement à une stimulation nociceptive ou à une stimulation qui deviendrait nociceptive si elle se prolongeait. Les nocicepteurs sont constitués par des terminaisons libres, dendrites de neurones bipolaires qui ont leur corps cellulaires dans les ganglions rachidiens et qui transmettent linformation dans la corne dorsale de la moelle épinière. Il existe des nocicepteurs cutanés qui répondent à des agressions telles que piqûres, pincements, variations thermiques importantes : d'autres nocicepteurs sont présents dans les muscles, les articulations et les viscères. A noter que le nocicepteur peut créer des PA (transduction) par stimulation nociceptive directe ou par l'intermédiaire de substances algogènes libérées par cette stimulation (sérotonine provenant des plaquettes, histamine sécrétée par les mastocytes, bradykinine, entre autres). Adj. : nociceptif, nociceptive. Ex. une douleur nociceptive : cette forme de douleur doit son nom au fait qu'elle a son origine dans la stimulation d'un récepteur qui, suite à une série d'événements chimiques et nerveux, transmet au cerveau des messages qui sont intégrés (décodés) comme étant une douleur. La douleur nociceptive résulte de l'excitation supraliminaire (c'est-à-dire au-dessus du seuil de déclenchement) de 2 types de récepteurs : les nocicepteurs proprement dits (voir ci-dessus) et les récepteurs de l'étirement (que les anglo-saxons appellent "stretch receptor"), présents notamment dans les parois des viscères creux. Schéma : du nocicepteur à la perception de la douleur. © Georges Dolisi |