| Immunologie allergologie, génétique, pédiatrie, nombreuses spécialités N. f. * auto : du grec autos ; élément qui entre dans la composition de mots comme pronom réfléchi complément du nom (de soi-même) et comme préfixe ; * immune : du latin immunitas, exemption, dispense, remise, de im- privatif et munus, charge ; aujourdhui : capacité dun organisme à se défendre contre une substance ou un corps étrangers. Les maladies auto-immunes (ou autoimmunes) sont le résultat d'un dérèglement du système immunitaire et se manifestent avec plus ou moins de gravité selon le ou les organe(s) atteint(s). Actuellement, les généticiens connaissent plus de 80 maladies immunitaires et constatent leur constante augmentation. Dans la réaction auto-immune, le système immunitaire se trompe (ou est trompé) et considère un tissu, un organe, comme un véritable corps étranger, enclenchant alors contre lui la réaction immunitaire qui va le léser et le détruire peu à peu. C'est le principe de la réaction de rejet, mais qui s'applique dramatiquement contre un tissu ou un organe de notre corps. Les lymphocytes T et B (voir le schéma de la réaction immunitaire) vont entrer en action et le résultat est la fabrication d'auto-anticorps dirigés contre des composants de notre propre organisme. Les médecins spécialistes distinguent les maladies immunitaires spécifiques qui n'atteignent qu'un organe (ex. le diabète de type I qui détruit progressivement les cellules pancréatiques productrices d'insuline, la maladie de Basedow, la sclérose en plaques) et les maladies auto-immunes systémiques qui atteignent simultanément plusieurs organes ou tissus (LEAD ou lupus érythémateux aigu disséminé, PA ou polyarthrite rhumatoïde, entre autres). Les causes évidentes ou probables sont les facteurs génétiques (gènes de prédisposition) associés aux facteurs environnementaux (qualité de l'air, UV solaires, aérosols toxiques par ex.), le sexe car les femmes semblent plus touchées que les hommes, mais on soupçonne aussi certains virus ou médicaments. Il n'y a malheureusement pas de traitement pour ces maladies. On ne peut à l'heure actuelle que soulager les malades et ralentir l'évolution de ces pathologies. © Georges Dolisi |