Endocrinologie et métabolismes, médecine de la reproduction Adj. * lutéo : du latin luteus {luté(o)-, -lutéal, -lutéinie, -lutéinique}, jaune ; * ine : du suffixe -in, -inal(e), -ine, -inine, servant à transformer un mot ou un adjectif en un autre mot ou substantif. La lutéine ou progestérone (du latin gestus, gestare, de gerere [-geste, -gestion], faire, engendrer ; en médecine, relatif à la grossesse) est l'une des deux hormones ovariennes, produite essentiellement pendant la deuxième phase du cycle par les cellules du corps jaune. Elle favorise la formation de la dentelle utérine, la sécrétion de ses glandes et de celles du col de l'utérus. C'est elle qui est responsable de l'augmentation de la taille des seins et de l'élévation d'environ un demi degré de la température corporelle. Elle interagit avec les hormones hypophysaires, notamment la LH (hormone lutéinisante) sur laquelle elle exerce un rétrocontrôle négatif. C'est enfin elle qui empêche toute nouvelle ovulation pendant la deuxième partie du cycle. La LH ou hormone lutéinisante (Luteinizing Hormone). Comme la FSH, elle est produite par l'antéhypophyse ou adénohypophyse. Chez la femme, sa sécrétion est pulsatile et cyclique. C'est un pic de LH, produit sous contrôle hypothalamique, qui déclenche l'ovulation. Ensuite, la LH déclenche la transformation du follicule de De Graaf vidé de son ovocyte II en corps jaune. Chez l'homme, la LH stimule le développement des cellules interstitielles ou cellules de Leydig, ainsi que la production de testostérone. Le contrôle du taux de LH est assuré par un rétrocontrôle des stéroïdes gonadiques et par l'inhibine. Après l'ovulation, le follicule de de Graaf vide se transforme en corps jaune, qui va sécréter la progestérone : c'est la lutéinisation. Si l'ovulation n'est pas suivie de fécondation, le corps jaune dégénère en fin de cycle : c'est la lutéolyse (du grec lusis [lyso-, -lys, lysi-, -lyse, -lytique], dissolution) qui sera suivie des règles de la désagrégation et de l'expulsion de l'endomètre (règles).