Dictionnaire médical

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Lactodéshydrogénase 5

Biochimie, hématologie, médecine biologique N. f. * lacto : du latin lac, lactis {lact(o)-, -lactine}, lait ; * dés- : du préfixe latin de- {dé-, dés-}, marquant une idée de séparation, de privation ; * hydro : du grec hudôr {hydr(o)-, -hydrique, -hydrie}, eau ou hydrogène ; géno : du latin et du grec genesis {-gène, -genèse, génique}, naissance, formation, qui engendre ; * ase : du suffixe -ase, qui signifie enzyme, synonyme de diastase. Synonymes : lacto-déshydrogénase, lactico-déshydrogénase, déshydrogénase de l'acide lactique, lactase déshydrogénase, LDH, SLDH -lacticodéshydrogénase sérique), DLH. Les déshydrogénases sont des enzymes synthétisées par nos cellules, transporteuses d'hydrogène et qui, de ce fait, catalysent des réactions d'oxydation par déshydrogénation) ou de réduction (par hydrogénation). La LDH permet une réduction réversible très importante de l'acide pyruvique en acide lactique : acide pyruvique + DPNH ↔ acide lactique + DPN (DPN = diphosphopyridine nucléotide et DPNH = diphosphopyridine nucléotide réduit). Le dosage de la LDH se fait sur une petite quantité de sérum frais non hémolysé (les hématies ou globules rouges contiennent presque 250 fois plus de LDH que le sérum). Il existe plusieurs méthodes de dosages et donc plusieurs unités. Voici, en UI (unités internationales) les valeurs normales : 100 à 240 UI/L à 25°C, 140 à 330 UI/L à 30°C, 200 à 480 UI/L à 37°C. A noter que ces valeurs sont naturellement plus importantes chez le nouveau-né et chez le jeune enfant. Les organes les plus riches en LDH sont, par ordre décroissant : les muscles squelettiques, le foie, les reins, le myocarde, les ganglions lymphatiques, le rate, le cortex cérébral et cérébelleux, l'estomac, le pancréas, les hématies. Compte tenu de l'universalité de la répartition de cette enzyme dans les tissus de l'organisme, son augmentation ne sert le plus souvent qu'à indiquer que le patient souffre d'une maladie à évolution active. * Dans l'infarctus du myocarde, les chiffres sont 7 à 10 fois plus élevés que la normale dans les 2 à 3 jours qui suivent l'accident et ne redeviennent normaux qu'entre le 7e et le 11e jour, alors que les taux de SGOT (aspartate aminotransférase (AST ou ASAT), également appelée transaminase glutamique oxalo-acétique - voir cette abréviation à la lettre S) baissent souvent dès le 5e jour. * En pathologie hépatique, le taux de LDH est proportionnel à la gravité de l'atteinte tissulaire, ce qui lui donne une réelle valeur. En association avec SGPT (alanine aminotransférase (ALT ou ALAT), également appelée transaminase glutamique-pyruvique), le taux de SLDH peut aider à différencier un ictère hémolytique d'un ictère par hépatite. Dans le premier cas, seules les SLDH sont augmentées, alors que dans le deuxième, les deux taux sont plus élevés. * Dans les syndromes néphrotiques ou les insuffisances rénales aiguës, la LDH est presque toujours très élevée et, dans les homotransplantations (greffe rénale), l'élévation de la LDH est d'autant plus importante que la greffe est mal tolérée. * Enfin, de nombreuses autres affections peuvent augmenter de façon significative la LDH : opérations et accidents qui détruisent du tissu musculaire, anémie pernicieuse, crises hémolytiques, MNI (mononucléose infectieuse), tous les cancers ... Grâce à des méthodes électrophorétiques et chromatographiques, on a isolé 5 isoenzymes de la LDH (ce sont des variantes chimiques), notées 1 à 5. Ces LDH sont toutes formées de 4 peptides, dont 2 fondamentaux : le peptide H (de l'anglais Heart, cœur) et le peptide M (muscle et foie). Leur classification de 1 à 5 a été faite en fonction de leur vitesse de migration électrophorétique, LDH1 étant la plus rapide, LDH5 la plus lente. Chez un individu sain, le rapport LDH1/LDH2 < 1. L'augmentation de la concentration sanguine d'une isoenzyme révèle une destruction des cellules du tissu correspondant. * En pratique, on se sert surtout de la LDH1 dans le diagnostic de l'infarctus du myocarde, car elle devient supérieure à LDH2 (maximum après 2 à 3 jours et le reste pendant 11 à 12 jours. C'est donc un bon marqueur clinique de l'infarctus. * Dans l'hépatite virale, c'est la LDH5 qui augmente très fortement et peut alors représenter jusqu'à 50 % de la LDH totale. La LDH4 subit une petite augmentation. La LDH5 peut rester élevée plusieurs mois après l'hépatite et le retour à un taux normal est signe de guérison. * Dans les néoplasies comme les leucémies et les lymphomes, on observe essentiellement une élévation de LDH2, LDH3 et LDH4. Leurs dosages répétés permettent d'avoir une bonne idée de l'évolution de ces maladies.

© Georges Dolisi
 
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