Dictionnaire médical

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Koïlocytaire

Anatomopathologie, cytologie histologie Adj. * koïlo : du grec koilos {koïl(o)-}, creux ; * cyte : du grec kutos {cyt(o)-, -cyte, -cytie, -cytaire}, cellule ; * aire : du suffixe -aire d’origine latine, servant à former un substantif à partir d’une racine. Un koïlocyte est une cellule qui présente, autour de son noyau (ou de ses noyaux car elle est souvent plurinucléée), une vacuole observable en microscopie sous forme d'un halo clair et qui repousse le cytoplasme à la périphérie. Cette configuration est anormale et résulte souvent de l'infection de la cellule par des papillomavirus (*). On rencontre ces koïlocytes dans les couches moyennes ou externes des épidermes. Ces cellules sont recherchées dans le cas d'une infection à HPV suspectée ou avérée (voir paragraphe suivant). L'adjectif koïlocytaire caractérise une cellule qui présente des caractéristiques rappelant celles des koïlocytes. On parle de koïlocytose (du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques) quand les tissus épidermiques présentent un nombre important de koïlocytes. (*) * papillo : du latin papilla [papill(o)-], mamelon du sein et, par extension, papille : petite éminence saillante à la surface d’une muqueuse et de la peau ; * oma : du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction ; * virus : de virus [vir(o)-], mot latin signifiant pus, humeur, venin, poison ; actuellement, relatif aux micro-organismes de taille inférieure à 0,2 microns, donc aux virus. Groupe de plus de 200 virus différents, dont certains sont potentiellement oncogènes (ou cancérogènes), notamment les types PVH16 et PVH18 (PVH = papillomavirus humain ou HPV : human papillomavirus). Ils infectent essentiellement la peau et les muqueuses. La contagion par les HPV se fait principalement par contact sexuel : peau, muqueuses. Ils provoquent des formes bénignes : verrues, condylomes anovulvaires (crêtes de coq), papillomes, mais aussi des formes cancéreuses : épidermodysplasie verruciforme, cancers de l'utérus. Actuellement, les chercheurs de l'Institut Pasteur ont mis en évidence 2 gènes de sensibilité aux papillomavirus potentiellement cancérigènes (appelés EV1 et EV2).

© Georges Dolisi
 
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