| Bactériologie, médecine biologique, ophtalmologie N. m. * chlamydo : du grec khlamus, -udos, antique ; * trachomatis : du grec trakhôma, rudesse, aspérité (du fait que la conjonctive devient granuleuse dans le trachome). conjonctivite granuleuse, due à Chlamydia trachomatis peut évoluer rapidement vers la cécité et se rencontre essentiellement en Asie et en Afrique du Nord. Il y a actuellement plus de 500 millions de personnes qui en sont atteintes dans le monde ! La transmission se fait le plus souvent par un manque d'hygiène : mains sales portées au visage et la contagion au sein d'une même famille est fréquente. Dans un premier temps, la maladie se traduit par de petites lésions surélevées sous la paupière supérieure. Par la suite, la conjonctive devient granuleuse puis se vascularise de façon importante et anormale et devient progressivement opaque à partir de la périphérie. Les ophtalmologues appellent "pannus" ce voile granulovasculaire (du latin pannus, morceau d'étoffe). En laboratoire, le dépistage consiste à rechercher des Chlamydia dans un frottis conjonctival. Les complications peuvent être sévères : opacification de la cornée avec baisse majeure de l'acuité visuelle jusqu'à la cécité. Les paupières s'affaissent (ptôse) ce qui est particulièrement gênant pour la paupière supérieure, car les cils viennent frotter sur la cornée (trichiasis), y provoquant inflammation et lésions. Peu à peu, l'appareil lacrymal se sclérose et la sécrétion de larmes s'arrête. Le traitement ne peut vraiment être envisagé qu'au tout premier stade de la maladie, avec antibiothérapie par collyre et pommade, accompagnée d'une hygiène rigoureuse. Les ptôses de paupières, l'entropion (bascule du bord de la paupière inférieure vers l'intérieur de l'il) et le trichiasis ne peuvent être traités que chirurgicalement. Des greffes de cornées ont été effectuées à un stade avancé de la maladie, mais sans succès, car elles s'opacifient à leur tour. Schémas : * Localisation de la conjonctive et de la cornée dans l'il * Schéma de l'appareil lacrymal. © Georges Dolisi |