Dictionnaire médical

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Abrév Abréviations H Hall Hanc Hapt Hept Hern Herp Hexa Hexo Hidr Hist Histo Holo Holt Homi Homme Homo Homé Homéo Horm Hormon Hume Humé Humér Hunt Hyal Hyda Hydat Hydr Hydro Hydrox Hygi Hype Hyper Hyph Hypn Hypo Hypé Hyst Hystér Hédo Héli Hém Héma Hémato Hémi Hémo Hépa Hépat Hépato Héro Hété Hétéro
HAP

Endocrinologie et métabolismes, cardiologie angiologie Abrév. Hyperaldostéronisme primaire. * hyper : du grec huper , au-dessus (anatomie) ou supérieur à la normale, en intensité ou en quantité ; * aldo : de aldéhyde, mot emprunté à l’allemand Aldehyd, lui-même composé avec le latin moderne alcohol dehydrogenatum ; * stérone : du mot cholestérol {-stérol, -stéroïde, -stérone}, désignant les corps qui dérivent du noyau stérol ; * isme : du suffixe -isme servant à former des substantifs. Pour bien comprendre cette pathologie, il faut connaître le principe du système rénine-angiotensine-aldostérone. Quelques rappels préalables. * La rénine (* réno : du latin renalis [rén(o)-, -rénal, rénine], relatif aux reins ; * ine : du suffixe -in, -inal(e), -ine, -inine, servant à transformer un mot ou un adjectif en un autre mot ou substantif) est une enzyme protéolytique (qui agit sur les protéines) sécrétée par l'appareil juxtaglomérulaire du rein (zone située à proximité des glomérules). La rénine n'a pas d'action directe sur l'organisme, mais fait partie de ce que l'on appelle le système rénine-angiotensine ou encore le système rénine-angiotensine-aldostérone. Elle provoque l'hydrolyse dans le sang de l'angiotensinogène produit par le foie, en angiotensine I (décapeptide), elle-même transformée en angiotensine II (octopeptide) par une enzyme appelée enzyme de conversion, qui est la substance vasoconstrictrice la plus puissante de l'organisme. * L'angiotensine (* angio : du grec aggeion [angio], vaisseau ; * tensine : du latin tendere [-tenseur, -tension, -tensine], tendre) aussi appelée parfois hypertensine est en fait l’angiotensine II. Elle joue un rôle important dans la régulation de la sécrétion de l'aldostérone, par l'intermédiaire du système rénine-angiotensine. Elle provoque la constriction des artérioles, ce qui a pour effet immédiat d'augmenter la TA (tension artérielle). Autre effet de l'angiotensine II : elle active la production d'aldostérone par les cellules glomérulées de la corticosurrénale. Il en résulte une contraction des muscles lisses et, par conséquence, une vasoconstriction importante des capillaires sanguins, essentiellement au niveau viscéral ou splanchnique. En élevant la pression artérielle par vasoconstriction, elle maintient une pression de filtration suffisante dans le glomérule du néphron. Par la suite, cette angiotensine II est une nouvelle fois transformée en angiotensine III qui a une toujours une action hypertensive, mais beaucoup moins importante que l'angiotensine II. Syn. angiotonine. * L’aldostérone (* aldo : du mot ald[éhyde], lui-même formé à partir de al[cool] déhyd[rogenatum] ; * stérone : du grec stereos [-stérol, -stéroïde, -stérone], solide qui, avec kholê (bile) a formé cholestérol, découvert sous forme de cristaux blancs solides dans les liquides et les cellules de l’organisme ; désigne aussi les corps qui dérivent du noyau stérol) est une hormone minéralocorticoïde sécrétée par la corticosurrénale et qui agit sur l'équilibre hydrominéral. Stéroïde, de poids moléculaire 360, elle est impliquée dans la régulation de l'équilibre hydrominéral. Elle agit au niveau du rein, plus précisément des néphrons, en augmentant la réabsorption du sodium urinaire (NaCl) et en favorisant l'excrétion du potassium dans les urines, ce qui provoque une rétention d'eau. De plus, cette hormone déterminant une sensation de soif au niveau des centres hypothalamiques (dipsostat - du grec dipsos [dips(o)-, -dipsie], soif ; du grec statos, stasis [stat(o)-, -stat, -stase, -stasie, -statique, -statisme], station verticale, base, arrêt, stable), le sujet boit ce qui contribue à augmenter la volémie. La libération de l'aldostérone étant sous la dépendance de l'angiotensine II, une partie de l'action hypertensive de l'angiotensine II est due à la libération d'aldostérone. L'aldostéronisme (ou hyperaldostéronisme ou HAP) est la sécrétion excessive d'aldostérone par les glandes surrénales, ce qui perturbe le bilan sodium - potassium et provoque une HTA ou hypertension artérielle, une rétention du sodium Na (hypernatrémie) et une fuite urinaire de potassium K (hypokaliémie inférieure à 3,7 mmol/L, associée à une hyperkaliurie). Ce qui peut se résumer dans le sang par "Trop de sodium, plus assez de potassium". Le taux d'aldostérone plasmatique atteint des valeurs très élevées. Valeurs normales de l'aldostérone dans le sérum : chez le sujet couché (ou en décubitus) : 30 à 150 ng/L, soit 80 à 400 pmol/L (n = nano = 10-9 ; p = pico = 10-12) ; chez le sujet debout (orthostatisme) : 80 à 300 ng/L, soit 220 à 800 pmol/L. On peut également mesurer la rénine active ou ARP, activité rénine plasmatique qui, dans cette pathologie, est < 10 ng/L et non stimulée par l'orthostatisme, puis calculer le rapport aldostérone sérique / rénine ou AS / ARP. Une valeur supérieure à 23 de ce rapport, avec des valeurs exprimées en pg/mL, est généralement en faveur d'un aldostéronisme primaire. Pour affiner le diagnostic, le calcul du rapport AS / ARP est généralement suivi d'un test de freination ou test de charge en sel (2 L de sérum physiologique salé en 2 h) ou administration de captopril, molécule présente dans de nombreux médicaments et appartenant aux IEC (inhibiteurs de l'enzyme de conversion). Le test de freinage est considéré comme positif si les valeurs de l'aldostéronémie sont nettement diminuées. L'aldostéronisme entraîne une alcalose métabolique *). On distingue l'hyperaldostéronisme primaire, forme la plus fréquente, dû souvent à la présence d'un adénome surrénalien, tumeur non cancéreuse (c'est le syndrome de CONN) et l'hyperaldostéronisme secondaire, dans lequel tout le système rénine - angiotensine - aldostérone est perturbé. A noter que la sécrétion d'aldostérone est très augmentée pendant les grossesses à partir du 3e trimestre. Le traitement habituel de l'hyperaldostéronisme primaire est l'ablation chirurgicale de la surrénale portant la tumeur. (*) Alcalose : n. f. * alcalo : de l’arabe al-qilyi (1509) [alcali, alcalin(o)-], la soude ; * ose : du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. À l'inverse de l'acidose, l'alcalose est un excès d'alcalinité du sang et de la lymphe. Le pH sanguin peut atteindre voire dépasser 7,45, alors qu'il est normalement très stable et compris entre 7,36 et 7,42 pour le sang veineux, 7,38 à 7,45 pour le sang artériel. A noter que si l'on injecte des produits alcalins ou acides par voie intraveineuse, cela produit une importante variation du pH, mais celle-ci est de très courte durée, du fait de l'important pouvoir tampon du sang. En ce qui concerne l'acidose ou l'alcalose, les limites de pH compatibles avec la vie seraient, d'après certains auteurs, de 6,95 à 7,55. * L'alcalose peut résulter soit d'une fuite d'acide (vomissements importants par ex.), soit d'un excès de produits basiques, ces deux causes provoquant ce que l'on appelle l'alcalose métabolique ou alcalose non gazeuse ou alcalose fixe. * Dans les hyperventilations, il se produit une perte très importante de CO2 et donc d'anhydride carbonique qui n'a pas le temps d'être compensée et qui provoque aussi une alcalose qualifiée de gazeuse ou respiratoire. En fait, on constate une alcalose dans le sang lorsqu'elle n'est pas compensée. Il existe des alcaloses dites compensées lorsque l'alcalose se produit en même temps qu'un ou plusieurs autres mécanismes qui augmentent cette augmentation de l'alcalinité.

© Georges Dolisi
 
< vers le menu principal Politique de confidentialité | App Privacy Policy | Contact ^ haut de la page
© 2006, 2020 Medicopedia Powered by JIMaroc