Dictionnaire médical

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Grippe du poulet

Immunologie allergologie, épidémiologie et santé publique, parasitologie pathologies infectieuses et tropicales N. f. * grippe : du francique gripan, saisir, devenu gripper (parce que la grippe saisit brusquement). Les microbiologistes ont déterminé un nombre important de virus capables de provoquer la grippe aviaire. Ces virus appartiennent à la famille des Orthomyxoviridae dans laquelle on distingue plusieurs genres dont Influenzavirus A, principal responsable de cette forme de grippe. Les souches H5 et H7 (*) se développent chez presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques et peuvent présenter une haute contagiosité. On sait aujourd'hui que les virus Influenza aviaires peuvent également contaminer d’autres espèces animales comme les mammifères, dont le porc et l'homme (dans ce dernier exemple, la contagion semble de moins en moins exceptionnelle !) et les virus ont une haute pathogénicité. Quelques exemples récents : en 1997 à Hong Kong et en 2003 à Hong Kong et au Vietnam, c'est la souche Influenza A/H5N1 qui a provoqué l'épidémie ; en 2003, aux Pays-Bas et en Belgique, la souche Influenza A/H7N7 s'est transmise à l'homme. Le ministère de la Santé recommande aux touristes qui se rendent en Asie d'éviter tout contact avec les oiseaux domestiques et les volailles (voir ci-dessous). La crainte actuelle est qu'une personne atteinte de la grippe "humaine" ne soit en plus contaminée par le virus de la grippe aviaire. En effet, des recombinaisons génétiques seraient alors possibles entre ces deux souches qui pourraient donner naissance à une forme virale transmissible d'homme à homme, avec les risques de pandémie que l'on connaît bien dans ce cas. Au début de l'année 2004, une souche Influenza A/H5N1 est responsable d'une nouvelle épidémie de grippe aviaire au Japon, en Corée du Sud et au Vietnam, avec cas de transmission à l'homme. A la demande de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), ces pays ont entrepris des campagnes massives d'abattage. En l'absence de tout vaccin et compte tenu des morts déjà survenues et selon des projections mathématiques fiables, c'est par millions que l'on pourrait compter les victimes lors de prochaines pandémies. (*) Pour entrer dans nos cellules, les virus utilisent une clé nommée "H" (hémagglutinine), et une autre clé pour en sortir, nommée N (neuraminidase - voir schéma ci-dessus). Ce sont ces lettres H et N qui servent à classer les virus de la grippe. Exemples : H1N1 pour la grippe espagnole, H5N1 pour la grippe aviaire actuelle. Publication gouvernementale, suite à une réunion interministérielle, le 14 août 2004 : "Ce jour, le plan de lutte contre une menace grippale a été activé à la suite d’une réunion interministérielle associant la direction générale de la Santé, la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins, l’Institut de veille sanitaire, le ministère de l’ Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, de la Jeunesse et des Sports, le secrétariat général de la Défense nationale, les centres nationaux de références de la grippe, les directions générales de l’agriculture, des fraudes, de la sécurité civile, de l’aviation civile, de la police de l’air et des frontières, des douanes, du travail, de la gendarmerie nationale. Une présentation des mesures de prévention prévues à cette phase a été mise sur le site www.sante.gouv.fr dossier grippe aviaire. La situation actuelle (survenue de cas humains à l’étranger sans transmission inter-humaine), correspondant à la phase 0 niveau 2a du plan qui prévoit : - Maintien des mesures d’interdiction d’importation d’oiseaux et de produits d’origine aviaire mises en place par l’Union Européenne depuis janvier 2004 - Activation d’une cellule interministérielle de gestion et d’une cellule clinico-épidémiologique d’aide aux professionnels de santé ; - Information des voyageurs au retour et au départ du Vietnam (en français et en anglais) - Information des SAMU centres 15 chargés de la coordination de la prise en charge d’éventuels cas suspects survenant sur le territoire français - Information des médecins sentinelles impliqués dans la surveillance épidémiologique - Information des établissements de soins et des professionnels de santé Recommandations aux voyageurs La Direction générale de la santé recommande aux voyageurs, lors de leur séjour au Vietnam et dans les autres pays d’Asie du Sud Est, d’éviter tout contact avec les volailles et les oiseaux, c’est à dire de ne pas se rendre dans les élevages ni sur les marchés aux volailles et aux oiseaux. Les recommandations générales d’hygiène lors des voyages dans ces pays, qui visent à se protéger des infections microbiennes, sont rappelées : - éviter de consommer des produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier les viandes et les œufs ; - se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un soluté hydro-alcoolique. Le virus se transmet par voie aérienne (voie respiratoire) soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l’exposition à des matières contaminées (par l’intermédiaire de la nourriture, de l’eau, du matériel et des mains ou des vêtements souillés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus. Par ailleurs, des pathologies transmises par des moustiques (dengue et paludisme) sévissent dans ces mêmes zones géographiques. Face à un syndrome de type grippal, ces maladies restent plus probables que la grippe A/H5N1. La DGS rappelle l’importance des recommandations concernant la protection contre les piqûres de moustique et la prophylaxie antipaludéenne adaptée. Toute personne revenant du Vietnam et présentant les symptômes grippaux (fièvre élevée, maux de gorge, douleurs musculaires et troubles respiratoires) est invitée à prendre contact avec le SAMU – centre 15 qui organisera la prise en charge en lien avec le médecin de famille". En avril 2004 : apparition d'un foyer de grippe aviaire en Colombie Britannique (Canada). En mai 2004, même scénario aux États-Unis (Texas). En Août 2004, après l'apparition de la grippe aviaire dans plusieurs élevages, c'est l'Afrique du Sud qui entreprend l'abattage de milliers d'autruches. Par ailleurs, la souche A/H5N1 hautement pathogène se répand chez les poulets et les canards en Chine, Indonésie, Thaïlande. En août 2004, la Chine annonce (avec près d'un an de retard), que des porcs sont morts de la grippe aviaire. Cette nouvelle est d'autant plus inquiétante que le porc peut aussi être contaminé par la grippe humaine et pourrait donc permettre aux deux virus d'échanger du matériel génétique pour permettre l'émergence d'une forme humaine de la grippe aviaire. Le scénario tant redouté devient de plus en plus plausible. Début septembre 2004, un article publié par Thijs Kuiken, chercheur vétérinaire à l'université de Rotterdam dans la revue "Science", indique que le virus H5N1 a fait des millions de victimes chez les poulets en Asie, mais a aussi coûté la vie à 26 personnes. Sa transmission aux porcs est confirmée, mais aussi aux félins, dans un zoo proche de Bangkok, avec transmission d'un léopard à un tigre voisin.

© Georges Dolisi
 
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