Dictionnaire médical

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Forme souple

Pharmacologie N. f. * forme : du latin forma {-forme, formule}, moule, aspect. La forme pharmaceutique est l'aspect que peut prendre un médicament. Syn. : forme médicamenteuse, forme galénique, du médecin Galien. On distingue essentiellement des formes liquides, des formes souples, semi-solides, solides et pressurisées (sous pression). - Formes liquides * Sirop : (du latin médiéval sirupus, de l'arabe charâb, boisson ; liquide formé d'une forte proportion de sucre et de substances aromatiques ou médicamenteuses) préparation médicamenteuse qui contient une forte proportion de sucre et des arômes, le plus souvent pour faire passer une forte amertume ou un goût très désagréable du principe actif, existe aussi en version sans sucre (avec édulcorant) pour les diabétiques. * Solution : (de l’anglais sol, signifiant solution, dispersion d’un liquide et/ou d’un solide dans un gaz, ou d’un solide dans un liquide) dans les préparations pharmaceutique, une solution peut être absorbée par voie orale (per os), injectée en sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse ; elle peut également être utilisée en lotion (du bas latin lotio, de lotus, participe de lavere, action de laver une partie du corps avec un liquide) cutanée, en bain de bouche, en collyre (du grec kollurion, onguent ; médicament liquide qui s’applique sur le conjonctive de l’œil) etc. Ces solutions sont souvent conditionnées en ampoules en verre, chacune représentant une dose unité. Seul inconvénient de ces ampoules : le fait d'être obligé de casser les deux extrémités en verre n'est pas un geste anodin. * Émulsion : (du latin emulsum, de emulgere, extraire) il s'agit du mélange de 2 liquides non miscibles, le plus important en volume étant la phase continue, le moins important représentant la phase dispersée. L'exemple typique d'une émulsion est le mélange eau - huile. Comme pour les solutions, les émulsions peuvent être destinées à plusieurs usages : lotion, bains, absorption ou injection. * Liniment : (du latin linimentum, enduit, de linire, oindre) sa consistance est celle d'un lait corporel et l'un des premiers liniments, toujours utilisé aujourd'hui est le liniment calcaire ou oléo-calcaire, préparé avec de l'huile (olives, chanvre par ex.) et de l'eau de chaux Ca(OH)2. Ce liniment a toujours été très employé contre l'érythème fessier des nourrissons et, pour les adultes, on y ajoute généralement quelques gouttes d'huiles essentielles. Les liniments servent essentiellement pour les massages, le démaquillage, les laits hydratants. Actuellement, le liniment prend le nom du principe actif qu'il contient. Ex. liniment camphré lorsqu'il contient du camphre, liniment térébenthique etc. - Formes semi-solides : elles sont presque toutes destinées aux soins externes, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas destinées à être avalées. Quelques exemples parmi les formes semi-solides les plus fréquentes. * Pommade : (de l’italien pomata, composition médicamenteuse molle utilisée pour un traitement externe) Extrait du "Livre du Préparateur en pharmacie" - Ed. Vigot 1923 : "L'origine de ce vocable mérite d'être rapporté ici ; primitivement, il s'appliquait à des préparations parfumées, destinées vraisemblablement à la toilette, dans lesquelles rentrait du suc de pommes de reinette. Actuellement (1923), cette forme pharmaceutique comprend un ensemble de médicaments, ayant la consistance d'une pâte molle, que l'on s'applique sur la peau ou à l'entrée des orifices naturels (lèvres, nez, rectum etc.). Les pommades se composent d'un excipient naturel dans lequel on incorpore un ou plusieurs médicaments actifs." Actuellement, les excipients les plus utilisés pour les pommades sont la vaseline, la lanoline (ou graisse de laine). * Onguent : (du latin unguentum qui a eu comme premier sens : drogue aromatique, parfum ; aujourd’hui, un onguent est une préparation pharmaceutique plus consistante qu’une pommade, dont l’excipient est un mélange de corps gras) Ces préparations, le plus souvent magistrales, deviennent plus rares. L'excipient est généralement constitué de résines et/ou de corps gras, donnant à la préparation sa consistance particulière, plus épaisse qu'une pommade. On trouve, dans les anciens ouvrages des préparateurs en pharmacie, les recettes d'onguents à base de mercure (!) : l'onguent napolitain, ou pommade mercurielle à parties égales, formée de poids égaux de mercure et d'axonge benzoïnée (l'axonge est le saindoux. Le mélange (dont l'obtention demandait du temps et de la sueur) était qualifié de parfait quand le mercure était "éteint", c'est-à-dire quand on ne voyait plus de globules métalliques brillants. Cet onguent napolitain a été très utilisé autrefois dans le traitement de la syphilis. Autre onguent à base de mercure : l'onguent gris ou pommade mercurielle faible, qui est obtenue en mélangeant 100 grammes d'onguent napolitain avec 300 grammes d'axonge benzoïnée. Cet onguent gris était utilisé comme antiparasite en application le soir, suivie d'un savonnage le lendemain matin. * Cataplasme : (du grec kata [cata-], en descendant, contre, en commençant, en achevant, exprimant une idée de dégradation, de recul ; du grec plasma [plasmo-, -plasme, plasmatique], ouvrage façonné ; en biologie : se rapporte au liquide sanguin ou intracellulaire) Destiné exclusivement à un usage externe, un cataplasme est une préparation de consistance pâteuse, essentiellement composée de farine de lin ou de moutarde (dans ce dernier cas, on parle de sinapisme ou cataplasme sinapisé - de la plante Sinapis, moutarde) qui servent d'excipient, à laquelle on ajoute la substance active d'origine végétale. Les algues sont souvent utilisées en cataplasmes, broyées et mélangées à la farine, mais on peut également y ajouter d'autres substances médicamenteuses actives. Ces cataplasmes, placés entre deux linges sont essentiellement utilisés comme décongestionnants et placés sur la peau, au niveau de la zone à soulager. A noter qu'ils sont aujourd'hui de moins en moins utilisés. * Emplâtre : (du latin emplastrum, du grec emplastron, de emplassein, façonner : * em : préfixe qui indique la position dans quelque chose ou le factitif ; ce préfixe a la forme "em-" devant les radicaux commençant par b, p et m ; * plâtre : du grec plassein, façonner ou intervention modifiant les formes ou les rapports des organes) Un emplâtre est un onguent qui a la propriété de se ramollir à la chaleur, mais sans couler, donc en restant malléable, mais aussi d'adhérer naturellement à la peau. Comme les autres onguents et cataplasmes, les emplâtres sont exclusivement d'usage externe et destinés au traitement de certaines affections cutanées. Il existe une grande variété d'emplâtres, dont la composition est faite en fonction de l'affection à traiter. Sans entrer dans le détail : emplâtre simple, vésicatoire ou résineux, mercuriel ... * Gel : (du latin gelare, gelatina [-gel], qui durcit en se refroidissant ; en biologie : qui a l’aspect de la gélatine) - Formes solides : contrairement aux formes semi-solides, les formes solides sont toutes destinées à un usage interne, c'est-à-dire qu'elles vont être introduites dans l'organisme par voie orale, rectale ou par injection. * Ovule : (du latin ovum, œuf, ove, avec le suffixe diminutif -ule) en pharmacologie, un ovule est une préparation destinée à être introduite dans l'organisme par la voie vaginale et donc à agir dans le vagin. Il doit ce nom à sa forme ovoïde et n'a aucun rapport avec le gamète femelle. L'excipient est généralement un mélange gélatine-eau-glycérine. Actuellement, certains ovules ont la même forme que les suppositoires. * Suppositoire : (du latin suppositorium, de supponere, mettre dessous) le beurre de cacao qui était pendant longtemps l'excipient de chois pour les suppositoires est maintenant très souvent remplacé par d'autres substances, notamment le mélange gélatine-eau-glycérine. Cette forme galénique reste encore très utilisée en France, notamment pour les enfants, mais elle est sujette à deux erreurs : la première concerne le sens d'introduction, la partie plate d'abord, la pointue étant derrière. Deuxième erreur : certaines personnes avalent les suppositoires, ce qui peut provoquer des dérangements digestifs et oblige le principe actif à passer par le foie où il est souvent inactivé. * Comprimé : (du latin cum [co-], qui exprime une idée d’association, la participation, la simultanéité ; du latin pressare [press(o)-, -presseur, -pressine, pression, -pressure], presser) le comprimé est certainement la forme galénique la plus répandue en pharmacologie et se distingue par sa forme en cylindre aplati, les deux faces pouvant être légèrement bombées. On peut schématiquement classer les comprimés en 3 grands groupes : les non enrobés, les enrobés ou dragéifiés et les spéciaux. Dans le groupe des non enrobés, le comprimé classique qui se dissout et peut donc être absorbé dans tout le tube digestif ; le comprimé à sucer dont le principe actif va traverser les muqueuses de la bouche, fines et très vascularisées, avant de passer dans le sang ; le comprimé sublingual que le patient doit placer sous la langue, région de la bouche qui est particulièrement vascularisée et qui va permettre le passage rapide du principe actif dans la circulation générale ; le comprimé effervescent qu'il ne faut pas placer dans la bouche ni à plus forte raison avaler : il doit impérativement se dissoudre dans un verre d'eau ; le comprimé dispersible qui se désagrège en quelques secondes dans un verre d'eau, ou orodispersible qui est prévu pour se disperser très rapidement dans la bouche. Dans le groupe des comprimés enrobés, certains sont dragéifiés, c'est-à-dire recouverts d'une pellicule qui peut servir à masquer une amertume ou un goût désagréables, permettre une dissolution retardée, une gastro-résistance, une reconnaissance du laboratoire ou de la marque (couleur, éventuelle impression sur la partie externe ...). D'autres sont dits pelliculés, c'est-à-dire enrobés d'une très fine couche plastique qui a le même rôle que précédemment. Enfin, dans les comprimés spéciaux ou particuliers, les pilules qui sont des comprimés généralement petits et sphériques ou ovoïdes, les comprimés gastrorésistants qui ne libéreront leur contenu qu'après le passage de l'estomac, les comprimés à libération prolongée (constitués de plusieurs couches qui vont entraîner une diffusion du produit pendant plusieurs heures, les comprimés à libération modifiée etc. * Gélule ou capsule à enveloppe dure : (le mot gélule est construit à partir de gel - du latin gelare, gelatina [-gel], qui durcit en se refroidissant ; en biologie : qui a l’aspect de la gélatine - et de la même terminaison que capsule) les gélules constituent aujourd'hui la plus importante des formes galéniques. Une gélule est constituée de 2 cylindres fermés d'un côté par une paroi hémisphérique et qui s'emboîtent l'un dans l'autre. Cette enveloppe dure est réalisée avec de la gélatine d'origine animale, bovine ou porcine, ou synthétique et contient soit le principe actif seul, soit un mélange excipient + principe actif, soit le médicament sous forme de granules, ce qui lui confère, selon les besoins et les additifs, une gastro-résistance, une libération prolongée, entre autres propriétés. Les avantages des gélules sont nombreux et cela explique qu'ile remplacent progressivement les comprimés et cachets : moins d'excipients, absence totale l'amertume ou de mauvaise odeur pendant le (court) séjour dans la bouche, meilleur contrôle des données pharmacologiques, notamment de la pharmacocinétique et de la reproductibilité. - Formes souples : * systèmes transdermiques : (* trans : du latin trans [trans-], au-delà, à travers ; * dermique : du grec derma, dermatos [dermo-, -dermique], peau) ces systèmes transdermiques sont plus connus sous le nom de patch(es). On peut aujourd'hui administrer un nombre important de médicaments par le voie transdermique. Les molécules passent lentement à travers le derme puis arrivent dans les capillaires sanguins. Ce système est aussi utilisé chez les nouveau-nés, par exemple pour une anesthésie locale avant une injection (vaccin) ou un prélèvement sanguin. - Formes pressurisées : en pharmacologie, on utilise des systèmes de nébulisation, c'est-à-dire qui vont transformer un liquide en un très fin brouillard. On peut obtenir un tel effet avec les ultrasons, mais le plus simple reste l'inhalateur pressurisé, généralement muni d'une valve qui en règle le débit, évitant ainsi une distribution trop importante du principe actif qui doit être inhalé.

© Georges Dolisi
 
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