Médecine biologique, épidémiologie et santé publique N. f. * fièvre : du latin febris, élévation anormale de la température du corps. Apparu en septembre 1999 aux États-Unis, (New York) le virus du Nil occidental est naturellement présent chez les oiseaux. Les moustiques le récupèrent en piquant les oiseaux et en absorbant leur sang, puis le transmettent aux animaux et à l'homme à l'occasion d'une nouvelle piqûre. C'est un Flaviviridae (genre Flavivirus) qui provoque une encéphalite ou une méningo-encéphalite. Autres symptômes : fièvre intense, gonflement des ganglions du cou, nausées, douleurs abdominales, entre autres. Il n'y a actuellement aucun traitement spécifique. La découverte du virus du Nil occidental date de 1937 en Ouganda, dans le district du Nil occidental, ce qui lui a valu son nom. De très nombreux pays et continents sont aujourd'hui touchés : Égypte, Israël, Afrique du Sud, Asie, Europe (France en 2000). Les laboratoires travaillent maintenant sur la mise en évidence d'un gène de susceptibilité au VNO, permettant d'expliquer pourquoi certains sujets résistent bien à l'infection, alors que d'autres meurent rapidement. En septembre 2002 aux États-Unis, plus de 1200 personnes sont contaminées et on compte déjà 46 décès. La fièvre du Nil occidental (due au virus West Nile), aussi appelée en France fièvre de Camargue, se présente de plus en plus comme une maladie émergente dans les régions tempérées de l Europe et de l Amérique du Nord. Le plus souvent asymptomatique chez lhomme, linfection virale peut toutefois provoquer un syndrome fébrile, pseudogrippal et occasionnellement une méningite aseptique ou une encéphalite parfois létales (4-11% des cas symptomatiques) surtout chez les personnes âgées. Extraite du site
http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/ssssp2/f07.htm "Actuellement, en France, le risque de maladie humaine est potentiellement présent, en Camargue, pendant la période dactivité des moustiques (mai à octobre). En 2000, sont survenus une épizootie chez les chevaux et un cas humain asymptomatique en Camargue. Aussi, en 2001, a été organisée une surveillance des cas humains sévères de fièvre West Nile sur lensemble du territoire national ainsi quune surveillance de la circulation du virus chez les oiseaux, les moustiques et les chevaux de Camargue afin de détecter le plus précocement possible une activité virale et mettre en uvre les mesures de gestion adaptées (démoustications ciblées des zones identifiées à risques et information des population sur les mesures de protection individuelle recommandées). A la date du 6 septembre 2001 : huit suspicions de cas humains ont été signalées par les établissements de soins. Les analyses biologiques ont infirmé une infection par le virus West Nile dans tous ces cas. Sagissant de la surveillance entomologique, une vingtaine de pièges a été posée dans les départements camarguais. Les recherches du virus sur les pools de moustiques, capturés à une fréquence hebdomadaire, sont toutes négatives. Enfin, aucune circulation de virus West Nile na été prouvée sur lavifaune en 2001 au vu des résultats de la surveillance sérologique mensuelle réalisée sur des oiseaux sentinelles (150 canards appelants et 150 volailles domestiques répartis dans différents élevage camarguais). Un dépliant dinformation sur la fièvre West Nile et les mesures de protection individuelles recommandées pour éviter les risques de piqûres par les moustiques a été édité par la DGS et diffusé aux trois départements concernés.