Dictionnaire médical

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Abrév Abréviations D Dacr Dacry Dact Dactyl Dalt Deci Deli Delt Delta Demi Dens Densit Dent Derm Deux Dext Dextr Di Dia Diab Diac Diag Dial Diam Diap Diar Dias Diat Dibe Dich Dien Dige Dila Diox Dipe Diph Diphté Dipl Dis Disc Dish Disp Disq Diss Dist Diur Dive Diét Doli Dors Dos Dosa Dose Dosi Doug Dougla Drai Drip Drom Drép Drépan Duod Duré Dys Dysa Dysc Dyse Dysg Dysh Dysi Dysk Dysl Dysm Dyso Dysp Dyst Dysu Débo Déci Déco Décu Défi Défé Déga Dégé Déhi Déla Déli Dépl Désa Dési Déta Détr
Diabète juvénile

Diabétologie, nutrition et diététique, génétique, endocrinologie et métabolismes, hématologie N. m. * diabète : du grec médical diabêtês, de diabainein {diabét(o)-}, traverser, à cause de la fuite urinaire qui caractérise cette maladie. 1. Quelques données "en vrac". * Appelé aussi "diabète sucré", "diabète maigre" ou "diabète juvénile", il représente environ 10 à 15 % de la totalité des diabètes, soit plus de 120 000 personnes en France. * Les personnes qui on cette forme de diabète ne fabriquent que très peu ou pas du tout d'insuline, c'est-à-dire que les cellules ß (bêta) des îlots de Langerhans de leur pancréas ne sont plus fonctionnelles ou sont détruites. * De nombreux enfants atteints de DID possèdent des anticorps anti - cellules ß des îlots de Langerhans, le taux de ces anticorps diminuant ensuite progressivement avec l'âge. C'est donc une maladie auto-immune. * La prise quotidienne d'insuline, à des doses plus ou moins importantes, est une obligation pour maintenir une glycémie acceptable. * C'est une pathologie qui apparaît chez les jeunes enfants, dès la première année de leur vie. * De nombreux travaux ont porté sur une transmission héréditaire de ce diabète de type I. On sait aujourd'hui qu'il existe au moins une dizaine de loci (un locus est l'emplacement d'un gène sur un chromosome) sur 8 chromosomes différents, qui sont responsables d'une quinzaine de types différents de diabètes de type I. * D'autres facteurs favoriseraient ce diabète, tels certains virus, des chocs émotionnels, des molécules présentes dans plusieurs médicaments, l'obésité, entre autres. * L'acidose et l'acétose sont des pathologies qui accompagnent fréquemment le DID. * Sans traitement, les complications rétiniennes, rénales, neurologiques et cardiovasculaires semblent inévitables. 2. Physiopathologie. * Le DID peut apparaître à tout âge, mais c'est essentiellement pendant l'enfance qu'on le détecte, alors que 90% au moins des cellules ß des îlots de Langerhans sont détruites. * L'aspect auto-immun ne fait plus aucun doute, car les anticorps existent dans plus de 80% des cas. Des études faites sur des modèles animaux ont montré que le DID est sensible à la ciclosporine, médicament immunosuppresseur (utilisé par exemple pour prévenir le rejet de greffe). Autre argument, le DID est souvent associé à d'autres maladies auto-immunes. * Les anomalies métaboliques du diabète insulinodépendant sont nombreuses : * Hyperglycémie (taux excessif de glucose dans le sang) : le foie libère trop de glucose, les cellules ne l'utilisent pas suffisamment car la liaison insuline - récepteur ne se faisant pas, il ne peut pas traverser les membranes, et au niveau des adipocytes, les lipides sont peu ou pas mis en réserve. * Acidocétose (acidose et acétose) par augmentation de la cétogenèse hépatique, qui produit en plus une fuite rénale de Na+ (sodium) et de K+ (potassium). Le pH sanguin est acide et des tests mettent en évidence la présence de corps cétoniques dans le sang. L'haleine des malades sent souvent l'acétone. Les douleurs abdominales sont fréquentes. * Rétinopathies : en l'absence de traitement, les risques d'atteintes rétiniennes sont nombreux. Une grande partie des cécités sont dues à un diabète (type I ou II) non soigné ou mal suivi. Le diabète agit en déposant des glucides sur les protéines de la tunique interne des capillaires, ce qui provoque progressivement leur détérioration et, à plus ou moins brève échéance de graves séquelles ophtalmiques. Les diabétiques doivent se soumettre à des contrôles ophtalmiques réguliers, afin de prévenir ou de retarder le plus possible la rétinopathie diabétique. Il s'agit de la mesure de la pression de l'œil (glaucome), de la détection d'une éventuelle cataracte et surtout de l'observation par un fond d'œil, de l'état des capillaires de la rétine. Un examen par injection d'un produit fluorescent peut éventuellement être proposé. * Polyurie (accroissement souvent important de la quantité d'urine émise en 24 heures) et polydipsie (soif excessive) sont des signes révélateurs de ce type de diabète. * L'amaigrissement est souvent observé, alors que l'appétit reste normal. Certains sujets amaigris font même preuve d'une polyphagie (absorption excessive de nourriture, boulimie) . * En fonction de la gravité du diabète, on observe fréquemment une atteinte microvasculaire (c'est-à-dire au niveau des capillaires) et neurologique (parfois troubles de la conscience). * Les gros vaisseaux (pathologies macrovasculaires) sont également concernés, avec un risque de maladies cardiovasculaires accru. Le fait que les lipides ne soient plus mis en réserve dans les adipocytes augmente le risque de formation d'athéromes dans les vaisseaux sanguins. * Les pieds des diabétiques doivent être tout particulièrement surveillés, car les pathologie à ce niveau peuvent être nombreuses et graves : artérites des membres inférieurs pouvant, à l'extrême, nécessiter des pontages et des angioplasties, arthrites parfois déformantes avec nécessité de correction par des semelles orthopédiques ou des orthèses, cicatrisation ralentie etc. A noter que les messages nerveux circulent mal du membre inférieur ou du pied atteints vers le cerveau. La diminution des messages de la douleur représente un véritable danger. Dans certains cas ultimes l'amputation s'est avérée indispensable.

© Georges Dolisi
 
< vers le menu principal Politique de confidentialité | App Privacy Policy | Contact ^ haut de la page
© 2006, 2020 Medicopedia Powered by JIMaroc