| Cytologie histologie N. m. * cyto : du grec kutos {cyto-, -cyte, -cytie}, cellule ; * hyalo : du grec hualos {hyal(o)-}, verre et, par extension, transparent ; * plasme : du grec plasma {plasmo-, -plasme, plasmatique}, ouvrage façonné ; en biologie : se rapporte au liquide sanguin ou intracellulaire. Les cellules animales sont formées de trois constituants fondamentaux : la membrane plasmique qui entoure le cytoplasme dans lequel se trouve généralement un noyau. Ce cytoplasme est composé d'une substance fondamentale : le hyaloplasme (ou hyaloplasma ou cytosol - de langlais sol [-sol], signifiant solution, dispersion dun liquide et/ou dun solide dans un gaz, ou dun solide dans un liquide), phase pratiquement liquide, dans lequel baignent tous les organites et inclusions de la cellule : mitochondries, réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, ribosomes ... Le hyaloplasme est donc limité à l'extérieur par la membrane plasmique et, à l'intérieur, par les membranes des organites et la membrane nucléaire pour le noyau. A la différence de celle des autres constituants de la cellule, la morphologie du hyaloplasme ne peut être décrite d'une manière générale. Non seulement elle est différente selon les types cellulaires, mais pour une même cellule, elle varie constamment dans l'espace et dans le temps. Le hyaloplasme n'a pas la même structure d'une région à l'autre de la cellule et celle-ci change au cours de la vie cellulaire. Le microscope optique (à lumière) ne révèle aucun détail dans le hyaloplasme, c'est la raison pour laquelle on l'a souvent qualifié d'optiquement vide. Dans certaines cellules, on peut cependant mettre en évidence des différenciations dans la nature chimique ou l'état physique de régions particulières au hyaloplasme. Dans les cellules hépatiques par exemple, certaines plages du hyaloplasme sont très riches en glycogène, d'autres sont constituées essentiellement de lipides assemblés en gouttelettes et l'importance et la localisation de ces plages varie sans arrêt. C'est en observant le hyaloplasme au microscope électronique que l'on se rend mieux compte de sa grande hétérogénéité. On y distingue principalement : * des structures fibreuses : filaments et microtubules, * des structures granulaires : inclusions de glycogène et gouttelettes lipidiques. Quant à la composition chimique du hyaloplasme, on y trouve environ 85% d'eau, des protéines de structure et des protéines solubles (dont de nombreuses enzymes), divers ARN, ARNm (messager) et ARNt (de transfert) qui représentent 10 à 20% du total des ARN de la cellule, des sucres, des acides aminés, des nucléosides et nucléotides, de nombreux composés du métabolisme de la cellule ainsi qu'un nombre plus ou moins important de sels minéraux. Tous ces composants donnent au hyaloplasme uns structure voisine de celle des colloïdes. Le hyaloplasme est le milieu dans lequel baignent tous les organites cytoplasmiques, qui y prélèvent toutes les substances nécessaires à leur développement et y rejettent certains de leurs déchets ou produits synthétisés. Hyaloplasme et nucléoplasme sont les parties de la cellule dans lesquelles s'effectue la quasi-totalité des réactions biochimiques. Ce n'est pas un milieu figé soumis au seul mouvement brownien, mais à plus grande échelle, certaines régions se déplacent par rapport à d'autres, montrant que le hyaloplasme est capable de produire un travail entraînant les molécules, les vésicules de sécrétion, d'un point à un autre. Adj. : cytoplasmique : qui se rapporte au cytoplasme. © Georges Dolisi |