| Biochimie, médecine biologique, hématologie N. f. * carb- : du latin carbo, -onis {carb(o)-, charbon}, en rapport avec le carbone, corps combustible noir que lon extrait des combustibles fossiles ; * les amides sont des dérivés de méthylamide que l'on appelait ammoniaques composés ; amide : désigne un composé organique obtenu par substitution de radicaux acides (-ide) à l'hydrogène de l'ammoniac NH2. La carbamide est, dans la DCI (dénomination commune internationale), l'autre nom de l'urée. Syn. : carbonyle diamide. N. f. * urée : du grec oûron [uro-, urée, -urie, -urèse, -urétique], urine. L'urée est une substance azotée, de formule CO(NH2)2, qui est le produit ultime du catabolisme des protéines alimentaires ou constitutives des tissus humains. C'est une substance incolore, inodore, qui cristallise en prismes quadratiques brillants. L'urée a la particularité d'être très soluble dans l'eau : une partie d'urée se dissout dans une partie d'eau froide. Cette propriété en fait pour l'organisme et le rein, le déchet idéal, facile à éliminer. Poids moléculaire : 60 ; calcul : C = 12, O = 16, 2N = 2×14 = 28, 4H = 4×1= 4 ; 12 + 16 + 28 + 4 = 60. Pour la conversion des g/L en mmol/L : soit mmol/L × 0,06 = g/L, soit g/L × 16,67 = mmol/L. Les valeurs normales de l'urémie ou quantité d'urée dans le sang (on parle souvent d'azotémie) chez le sujet à jeun sont comprises entre * 0,25 à 0,30 g/L pour l'adulte jeune * 0,10 à 0,25 chez le nourrisson et le jeune enfant * 0,40 à 0,50 g/L chez les personnes âgées. L'urée étant fabriquée par le foie : c'est l'uréogenèse (du latin et du grec genesis [-gène, -genèse, -génie, -génique, -génisme, -génétique], naissance, formation, qui engendre) ou uréopoïèse (du grec poiein [-poïèse, -poïétique], faire, fabriquer) et éliminée par les reins, seuls organes du corps capables de la concentrer, ses valeurs sanguines vont essentiellement dépendre du fonctionnement de ces deux organes. Le taux d'urée sanguine dépendant aussi de la quantité d'urée à éliminer et de sa réabsorption au niveau des néphrons, il vaut mieux le comparer à celui de la créatine (créatininémie) qui est indépendant de l'alimentation et du catabolisme protéique. Sans trop entrer dans les détails, on peut considérer que l'hypoazotémie (urémie ou azotémie insuffisante, parfois inférieure à 0,10 g/L) dans les affections sévères hépatiques, dans lesquelles la fonction uréopoïétique du foie est insuffisante, mais aussi de façon presque "normale" en fin de grossesse et dans les régimes trop pauvres en azote. L'hyperazotémie ( urémie ou azotémie excessive, parfois supérieure à 1, 2, 3 voire 5 g/L) est souvent caractéristique des néphrites chroniques ou aiguës, mais peut aussi apparaître lors d'une alimentation trop riche en viandes, dans l'oligurie (trop peu d'urine) ou l'anurie (suppression totale des urines), entre autres. Adj. uréique : qui se rapporte à l'urée ou qui en a la nature. * L'acide carbamique (NH2-COOH) est l'autre nom de l'acide aminoformique. © Georges Dolisi |