Dermatologie - Abrév. Sclérose (ou sclérodermie) systémique. * scléro : du grec sklêros [scléro-, sclérose, sclérotique], dur ; se rapporte aussi à la sclérotique de l’œil ; * dermie : du grec derma, dermatos [dermo-, dermato-, -dermie], peau. Dans la sclérodermie, maladie cutanée, ce sont les couches profondes du derme (couche inférieure de la peau) qui durcissent et s'épaississent par accumulation excessive de collagène. Dans la sclérodermie systémique ou généralisée ou sclérose systémique (syndrome de RAYNAUD), c'est l'ensemble du tissu conjonctif qui est touché et d'autres organes que la peau sont atteints : intestins, poumons, cœur, reins, artérioles et capillaires. Parmi les principaux facteurs de risques figurent la néphropathie (les reins peuvent être touchés), l'atteinte diffuse de la peau, l'HTA ou hypertension artérielle avec risque de rétinopathie. On a constaté que les crises sclérodermiques étaient plus fréquentes dans les populations noires et chez les femmes, survenant pendant une période de temps froid, le vasospasme semblant être un facteur déclenchant, parmi d'autres. Le traitement consiste en un suivi rigoureux de la tension artérielle, avec administration d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion, ce qui a pour effet de soulager les reins. La forme dite diffuse de la sclérodermie se traduit par les inégalités de coloration de la peau, avec des zones de mélanodermie (foncées) ou de dépigmentation. elle est particulièrement redoutée et peut s'avérer létale en quelques mois. Au niveau du tube digestif, il y a diminution du péristaltisme et régression voire suppression de l'absorption ; au niveau des reins, la néphropathie peut aller jusqu'à l'anurie (plus de production d'urine). Adj. : sclérodermiforme : qui a l'aspect d'une sclérodermie.