Neurologie - N. f. * myo : du grec mus, muos, [myo-], muscle ; * asthénie : du grec asthenos [asthén(o)-, -asthénie], sans force. La myasthénie est définie comme un trouble de la transmission neuromusculaire, au niveau de synapses particulières : les plaques motrices ou jonctions neuromusculaires. A ce niveau, les terminaisons nerveuses produisent un neurotransmetteur : l'acétylcholine, responsable de la contraction des fibres ou cellules musculaires. Cette contraction est en fait le résultat d'une suite importante de réactions. Dans la myasthénie, des anticorps sont produits, qui s'attaquent aux récepteurs de l'acétylcholine et les détruisent (maladie autoimmune). Il en résulte un déficit important d'acétylcholine et le traitement consiste essentiellement à augmenter la présence de ce neuromédiateur, et/ou de diminuer l'enzyme responsable de la dégradation de l'acétylcholine, présente dans l'espace synaptique. Les symptômes de cette pathologie peuvent être particulièrement sévères : fatigue musculaire, atteinte préférentielle des paupières (qui tombent), mais aussi des muscles oculomoteurs (chaque œil est dirigé par 6 muscles), de la face, des membres. Les traitements provoquent parfois une hypertrophie du thymus (organe de l'immunité qui sert entre autres à la maturation des lymphocytes T). Certains traitements utilisent les corticoïdes (produits à base de cortisone) ou les immunosuppresseurs. Adj. : myasthénique : qui concerne la myasthénie ou qui en est atteint.