Cardiologie - N. f. * oreillette : du latin auricula, partie située à la partie supérieure du cœur et recevant le sang veineux. Notre cœur est un muscle qui génère lui-même les courants électriques responsables de ses contractions. Tout démarre au niveau d'une zone placée entre l'oreillette droite et la veine cave supérieure, où se trouve un groupe de cellules appelé le nœud sinusal. C'est lui qui génère, à un rythme d'environ 70 par minutes, les courants électriques cardiaques (ceux que l'on enregistra lors d'un électrocardiogramme). Très rapidement, ce courant ou influx nerveux se propage vers une 2e zone située entre les oreillettes et les ventricules : le nœud auriculoventriculaire ou nœud septal, provoquant la contraction des 2 oreillettes. De là part un faisceau nerveux qui longe la cloison interventriculaire : c'est le faisceau de His. Il en résulte la contraction des 2 ventricules. Le tout dure moins d'une seconde. La maladie de l'oreillette est caractérisée par des troubles de la conduction des influx entre le nœud sinusal et le nœud septal. Il peut en résulter des bradycardies sévères (ralentissement du rythme cardiaque - on parle de "bloc" sinusal) ou, à l'inverse, des tachyarythmies : le cœur s'emballe pendant des périodes plus ou moins longues. Si la maladie de l'oreillette devient invalidante, on conseille la mise en place d'un pacemaker (voir ce mot), qui régularise le rythme cardiaque.