Dictionnaire médical |
Leishmaniose cutanée | |
Parasitologie pathologies infectieuses et tropicales - N. f. Du grec -ôsis [-ose], suffixe désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques. Comme pour les autres leishmanioses, le responsable est un parasite protozoaire flagellé du genre Leishmania (voir ce terme). Les synonymes de la leishmaniose cutanée sont très nombreux selon les régions : bouton d'Alep, bouton de Bagdad, bouton de Biskra ou clou de Biskra, fièvre noire, bouton de Bouchir, bouton de Bouma, chancre du Sahara, bouton de Delhi, bouton du Nil, bouton d'Orient, entre autres. La forme cutanée sévit essentiellement sur le pourtour méditerranéen, le Maghreb, le Moyen Orient, l'Asie Centrale, l'Afrique de l'Est l'Amérique centrale et le bassin amazonien, les Guyanes et l'Inde. Parmi les différentes souches responsables, citons Leishmania tropica, L. major, L. aethiopica, L. mexicana, L. guyanensis et L. donovani. Au point d'inoculation (piqûre par un phlébotome) apparaît d'abord une ou plusieurs papules indurées indolores, qui se transforment progressivement en une ou plusieurs lésions arrondies pouvant de 1 à 10 cm de diamètre. Ces lésions s'ulcèrent ensuite puis se recouvrent d'une croûte. Les bords sont enflammés, très riches en parasites. Une forme particulière, dite "Ulcère des chicleros" atteint spécifiquement le cartilage de l'oreille. La guérison nécessite plusieurs mois et laisse une cicatrice indélébile, fréquemment hyperpigmentée. Le traitement repose sur l'antimoniate de méglumine (® Glucantime), la Lomidine et l'amphotéricine B. Actuellement, la Lomidine relativement toxique est remplacée par l'iséthionate de Pentamidine (® Pentacarinat). La cryothérapie peut aussi être utilisée avec beaucoup de précautions, pour limiter les cicatrices indélébiles. © Georges Dolisi | |
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