Dictionnaire médical

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Torticolis symptomatique

Anatomopathologie, algologie, rhumatologie, neurologie N. m. * torticolis : du latin fictif tortum collum, qui a le cou de travers ; * symptôme : au départ synthome (fin du XVe s.) ce terme est issu du bas latin médical sympto. Un torticolis est une contracture plus ou moins douloureuse, toujours très gênante, des muscles du cou et qui provoque une limitation des mouvements de rotation de la tête. En fait il existe plusieurs types de torticolis, avec des durées de guérison et des degrés de gravité très différents. * Torticolis banal ou torticolis musculaire : nous avons tous ou presque, le souvenir d'une telle affection : après un mouvement brutal ou forcé du cou, ou le matin au réveil, suite à une mauvaise position du cou pendant le sommeil ou un changement d'oreiller, la douleur est vive et les mouvements de la tête pénibles. C'est une affection banale qui disparaît généralement après 2 à 3 jours avec du repos et un traitement antalgique et/ou myorelaxant. * Torticolis congénital ou torticolis musculaire permanent : comme son nom l'indique, il est présent dès la naissance et résulte du développement insuffisant de l'un des muscles latéraux du cou ou sterno-cléido-mastoïdiens. Ce type de torticolis est permanent et indolore, mais devra être opéré le plus tôt possible, c'est-à-dire pendant les premières années. * Torticolis spasmodique : c'est une pathologie classée dans les dystonies (* dys : du préfixe grec dus [dys-], marquant une idée de difficulté ; * tonie : du grec tonos [ton(o)-, tonie, tonine], tension. D'une façon générale, la dystonie est un trouble du tonus ou de la tonicité d'un tissu ou d'un organe. En réalité il existe de nombreuses formes de dystonies, des plus anodines aux plus graves. Il peut s'agir de postures particulières déclenchées par le mouvement ou le maintien d'une attitude. Le torticolis et la crampe de l'écrivain font ainsi partie de ce que l'on appelle les dystonies focales. On connaît aussi des formes héréditaires et des formes génétiques telle la dystonie musculaire déformante. De transmission autosomique récessive, elle apparaît chez le jeune enfant dès l'âge de 4 à 5 ans. Appelée aussi dystonie lordotique progressive ou maladie de Ziehen-Oppenheim, elle se caractérise par une dystonie musculaire d'extension et une déformation de la colonne vertébrale. Dans la forme dite dystonie primaire généralisée, l'enfant présente très vite des difficultés pour toutes les activités physiques et sportives. Très rapidement, l'enfant se retrouve dans un fauteuil roulant et le décès peut intervenir vers l'âge de 15 à 20 ans. Pour cette dernière forme, des recherches sont menées par plusieurs équipes, notamment sur l'électrostimulation cérébrale (premiers essais en 1990). C'est en stimulant le pallidum, zone profonde du cerveau, que des chercheurs neurologues français du CHU de Grenoble ont réussi à enrayer la maladie chez des patients âgés d'une vingtaine d'années, avec une amélioration de 70 à 80%. Des électrodes placées dans le pallidum sont reliées à une pile (exactement comme un pace maker cardiaque). De nombreux pays, dont les États-Unis utilisent maintenant cette méthode française pour soigner la dystonie généralisée. Adj. : dystonique : qui se rapporte à la dystonie ou qui en est atteint) Douleur et raideur du cou sont quasiment de règle. Les positions de la tête pendant la crise sont variables : tête en rotation (torticolis), penchée en flexion vers l'avant (antécolis) ou en extension vers l'arrière (rétrocolis). Le traitement peut faire intervenir la kinésithérapie, les antalgiques, mais aussi, à petites doses, des injections de toxine botulinique. * Torticolis symptomatique : cette expression signifie que le torticolis n'est que l'un des symptômes d'une maladie qui en est la cause. C'est ainsi que toutes les affections du cou, de la nuque, de la colonne cervicale ou dorsale supérieure, entre autres, peuvent être à l'origine d'un torticolis symptomatique. * torticolis psychogène ou torticolis mental : c'est un tic (contractures involontaires) des muscles du cou observé chez certains névropathes, dans lequel le malade peut quand même redresser complètement la tête.

© Georges Dolisi
 
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