Dictionnaire médical

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Méningite tuberculeuse

Neurologie, médecine biologique N. f. * méningo : du latin meninga {méning(o)-, -méningé(e)}, méninges, membranes du système nerveux central, qui contiennent du liquide céphalorachidien ; * ite : du grec -itis , suffixe désignant, en médecine, une maladie inflammatoire. Ce terme désigne plusieurs pathologies qui ont toutes en commun une inflammation des méninges de l'axe cérébrospinal : encéphale et moelle épinière. Les causes sont nombreuses : méningocoque (bactérie), virus, tumeur méningée, parasites etc. Dans tous les cas, après une période d'incubation de 2 à 5 jours, les symptômes sont de violentes céphalées, accompagnées parfois de raideur de la nuque, de vomissements, de troubles moteurs ou psychiques, de photophobie, de fièvre et, pour certaines formes dites fulminantes (l'incubation ne dure alors qu'une dizaine d'heures), une mort rapide. Selon les organes atteints, on parle de méningite cérébrale (inflammation des méninges du cerveau), spinale (méninges de la moelle épinière) ou cérébrospinale (toutes les méninges). Parmi les formes les plus fréquentes : * La méningite aseptique : comme son nom l'indique, elle n'est pas due à l'action d'un germe. On constate une augmentation de volume et/ou de pression du LCR (liquide céphalorachidien contenu dans l'arachnoïde ou méninge moyenne). * La méningite tuberculeuse, consécutive à une tuberculose avec formation de structures appelées tuberculomes au niveau des méninges. Cette forme était en voie de disparition, mais de nouveaux cas sont signalés, notamment chez les personnes immunodéprimées (SIDA). * Le méningite virale. Le LCR est légèrement trouble à l'examen (après ponction lombaire à l'aide d'un trocart). Ces méningites ne nécessitent généralement pas de traitement particulier et guérissent spontanément en 1 à 2 semaines. Les souches responsables sont nombreuses : entérovirus, virus des oreillons (Myxovirus parotidis), mais aussi adénovirus, herpes virus. * La méningite bactérienne est la forme la plus redoutée et qui nécessite des soins d'urgence. Les germes en cause peuvent être des méningocoques, mais aussi des pneumocoques, staphylocoques ou streptocoques. Ces bactéries sont pyogènes (formes purulentes) dans un quart des cas et ce sont les formes les plus redoutées. Parmi les germes les plus fréquents : Neisseria meningitidis, présent sous 3 formes en France. La forme B représentait 80 à 90% des infections, la forme C environ 10% à 20%, alors que la forme A est pratiquement inexistante. Ces dernières années, on constate une augmentation encore inexpliquée de la forme C qui concerne 30 à 40% des cas déclarés. En France (et dans la plupart des pays européens), il existe un vaccin combiné Méningitec pour les formes A et C, la forme B étant peu immunogène. L'avantage de ce nouveau vaccin est qu'il peut être administré dès l'âge de 2 mois (contre 18 mois pour les autres vaccins) et qu'il limite la propagation du germe. Autres germes redoutés : le pneumocoque Pneumococcus pneuminiae et la bactérie Haemophilus influenzae. Cette dernière est surtout fréquente chez les jeunes enfants et peut être responsable de redoutables séquelles neurologiques. C'est à cause de la grande contagiosité de la méningite que toutes les personnes ayant été en contact avec un malade doivent (mais ne sont pas obligées) se faire vacciner. En octobre 2002, une grande campagne de vaccination préventive contre la méningite de type C (pour les sujets de 2 mois à 25 ans) a commencé en Pyrénées Atlantiques, dans les Landes et les Hautes Pyrénées, où les cas déclarés sont plus nombreux que dans les autres régions, sans pour autant constituer une épidémie.

© Georges Dolisi
 
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